El Herrero

Quatre jours ! Oui, quatre jours à supporter les embrassades énamourées de la princesse, et la comédie malsaine du Chevalier. Croyaient-ils que le chat ne les voyait pas ? Croyait-il que Poté était dupe de ce qu'il manigançait ? La pluie avait considérablement ralenti leur périple, et si une chose avait encore plus énervé l’animal, c’était bien ça. De plus, il avait dut abandonner ses frusques à l’entrée de la capitale, il cheminait à quatre pattes pour ne pas effrayer les badauds mais il percevait très bien le regard de Higame qui se riait de le voir ainsi contraint ! Cependant, la maison du forgeron qu’il connaissait n’était plus très loin. Il bondit donc sur le cheval qui les accompagnait depuis le début puis il entreprit de dénicher son épée, en fouillant dans les fontes. Evidemment, il prit bien garde de ressembler à un chat normal durant tout son périple. Ce n’était pas qu’il aimât se trimballer ainsi, mais les geôles de la ville, ainsi que les flammes du bûcher n’étaient pas trop de son goût. Conscient qu’il guidait le petit groupe, Poté bondit à bas du destrier et avisa une porte d’un simple mouvement de la tête avant de bondir par la fenêtre qui était ouverte. Peu auraient étés capables de distinguer ce qu’il venait de se passer. Un léger éclat argenté accompagna le chat lors de son bond, mais le fait était qu’il survint entièrement vêtu dans l’atelier de Don diego.

« Buenos días, mi bueno. » le salua-t-il.

L’artisan fit un bond et se cogna la tête contre une poutre, puis maudit celle-ci en frappant du poing, lui arrachant un nouveau cri de douleur. Il pesta de nouveau puis tourna son regard vers Poté. Alors sa physionomie se métamorphosa, passant de la colère à la douleur, puis de la douleur à la rage.

[Don diego :] « Poté ! Raclure de putain de … » hurla l’humain.

Le chat évita d’un écart le marteau qui vola alors dans sa direction. Il se lissa les moustaches, lâchant un vague « Aye » avant de se baisser pour ne pas se prendre une autre marteau. Le forgeron semblait vraiment en rogne.

« Attends, attends, mi amigo ! » tenta-t-il de négocier.

[Don diego :] « Attendre quoi ? Ça fait dix ans que j’attends que tu me payes l’épée que je t’ai vendu, contre ta parole, chat de malheur ! Je commence à regretter de garder ton secret, perjurio. » tonna l’artisan, en levant à nouveau un marteau.

L’accusé se lissa une moustache, et prit son chapeau dans ses deux mains. Ses pupilles se dilatèrent, et une petite goutte commença à perler de ses yeux si … mignons ! Le forgeron baissa la main, toute hargne semblant l’avoir abandonner.

« Tu me ferais vraiment ça, à moi ? » continua le matou.

Constatant qu’il baissait les bras devant l’incroyable pouvoir du chat, le forgeron lui tourna le dos avant de s’asseoir sur un tabouret de bois. Il laissa tomber le marteau et lui fit signe de parler d’un geste de la main.

[Don diego :] « Tu peux toujours faire ta proposition, je verrais ce que je ferrais de toi après. »

Poté déballa un tissu qui semblait sortir de sa botte, à l’intérieur duquel se tenait son fleuret-claymore. Puis il le fit glisser vers son ‘ami’, tout en prenant garde de ne pas l’approcher de trop près.

« Justement, j’ai eut un petit problème … de taille. » expliqua-t-il.

Le forgeron saisit l’arme et l’examina en marmonnant des paroles incompréhensibles, montrant néanmoins une quelconque hargne à l’envers du chat. Celui-ci fit demi-tour puis alla ouvrir à ses compagnons, restant dehors. La porte grinça sur ses gonds.

« Tu le feras ? » demanda la boule de poil orange.

[ Don diego :] « Ais-je le choix ? J’ai une dette envers toi … et ces créatures. »

eris entra a la suite de poté! elle fut assez surprise de voir que le forgeron, si bon ami de poté, selon les dires de celui ci, s'enerve a la vue du félin! Eris resta en retrait, de peur de se prendre un quelconque projectile, ainsi que de la colere de l'artisan, mais malgré tout celui ci se calma et parla d'une certaine dettes. cela attisa la curiosité de la jeune princesse qui s'osa a interrompre leur conversation!

".. de quel dette parlez vous? ...."

sentant le blanc que ca question avait causé, eris fronca les sourcils, génée, et le fait que le forgeron ne la jauge de bas en haut ne la gena que plus, elle se blottit donc legerement contre son chevalier, qui etait entré derriere elle, attendant toujours une eventuelle reponse!

Poté éluda la remarque d’Higame d’un simple hochement des épaules. Par contre, la remarque d’Eris était fort intéressante. Il planta donc ses pupilles émeraude dans celles de la jeune fille. Il était bien décidé de lui raconter un fort belle histoire, mais les embrassades factices du Chevalier commençaient fortement à l’agacer. Il relâcha donc ses capacités Chyroptériennes, prenant la forme d’un puissant tigre, à la gueule garnie de crocs mais aux yeux étrangement rouges. Plus étrange encore, il prit la forme d’un homme. Ou plutôt, mi-homme mi-bête. Il avait la morphologie d’un humain, mais en plus grand et en plus massif. Et il était couvert de poils roux parsemé de raies noires. Le chat s’assit alors sur un banc en pierre qui frémit sous son poids. Il se lissa les moustaches de ses griffes acérées puis invita ses amis à prendre place. LE forgeron, lui, n’avait pas l’air apeuré le moins du monde, il connaissait la vraie apparence du chat … et depuis très longtemps, à en témoigner par ses canines effilées.

« Nous sommes des compagnons de guerre, Diego et moi. Mais peut importe tout ceci, je crois que vous en connaissez bien plus sur les Chyroptères que vous voulez nous le dire, Sieur Higame. Ainsi, vous ne serez pas contre à ce qu’on raconte une petite histoire à dame Eris ? Qu’elle puisse mieux comprendre le gibier qu’elle traque depuis tout ce temps. » invita le félin, une lueur malicieuse dans les yeux.

Il se tourna vers la jeune femme, appuyant son coude sur la table, et débouchant une bouteille de rhum du bout de sa griffe. Il en rafla une bonne rasade puis la lança au forgeron qui abandonna son ouvrage en soupirant. Il savait que si son compagnon usait de son pouvoir, il ne pourrait rien faire d’autre que de s’y plier. Il s’assit donc à côté de lui et attendit qu’il débite son histoire.

« Pour commencer, je ne suis pas humain. Vous vous en seriez douté, mais je suis né chat. Ou plutôt Chyroptère. Mais n’ayez crainte, Eris, contrairement aux humains, ce ne fut pas une aberration pour moi. Ce trait qui me différenciait de mes frères et sœurs me rendait plus intelligent, plus subtil et doué de parole. Vous connaissez certainement les contes sur des animaux doués de parole ? Et bien nous sommes ces animaux. Mais nous avons été persécutés au travers des âges par les humains, réduisant considérablement notre nombre. Voilà pour mes origines.

Ensuite, commençons l’histoire des Chyroptères. Ils peuvent prendre apparence humaine pour les plus puissants d’entre eux. Mais il existe différentes castes chez eux, propres aux humains. Les Chyroptères Originels, aussi appelés monstres de glaces et les Reines. Les Reines sont nées pour diriger les clans Originels, mais ceux-ci ne supportent pas cette autorité. Enfin bref, au début il en était comme ceci. Le chef du clan et sa Reine dominaient leur propre groupe, ils étaient très peu nombreux. Cependant, ils sont des prédateurs … et leur gibier, sans vous offenser, proliférait. Ils se sont donc eux aussi multipliés. Et ont donc remis en cause l’autorité de leurs Reines. Mais une d’entre elle s’est levée, d’on ne sait où, mais elle a commencé à étendre sa domination sur tous les mondes connus, et peut être plus, mais ce sont des légendes. Il y a cinq siècles de cela, cette Reine a été tuée avec toute sa famille, offrant la domination aux Monstres des Glaces. Mais leur unité en a bien vite souffert et ils se sont éparpillés un peu partout. Voici grosso modo l’histoire des Chyroptères. Je serais par contre heureux de répondre à toutes vos questions, car comme toute guerre, il y avait aussi une magnifique histoire d’amour … et de l’horreur, mais passons. Nous arrivons au plus intéressant. Les capacités des Reines. Par leur morsure, elles dotent humains et Chyroptères de pouvoirs extraordinaires en contrepartie de leur soumission. Les humains qu’elles mordent deviennent des créatures séduisantes, puissantes et sensuelles. Mais elles possèdent en plus de leur apparence humaine une face monstrueuse aux capacités démesurées, ne craignant que le feu ou la décapitation. Seuls les plus anciens Originaux peuvent leur faire face. Et, ensuite, lorsqu’elles mordent les Chyroptères Originels, elles les dotent de capacités encore plus grandes … mais exigent une soumission encore plus forte.

Vous comprendrez donc ce qu’à engagé la guerre entre cette Reine et ces monstres des glaces. Sachant qu’au milieu de ces deux camps se tenaient les humains … avec quelques pauvres hères pour les défendre, malgré leur répulsion envers nous. Ou encore envers votre cher et tendre.

Ah oui ! J’ai oublié une chose fondamentale. Lorsqu’un Chyroptère en croise un autre, il est tout a fait capable de l’identifier au premier coup d’œil. » acheva la chat, sarcastiquement.

À présent, il attendait les questions d’Eris avec bienveillance. Et les remarques d’Higame avec malice …