L'héritier de Cain

Au loin, un homme marchait dans ces étendues désertiques. Il marchait d'un pas lent et las. Sa lourde armure sombre était étrangement silencieuse, pas un seul bruit, ni un cliquetis ne s'entendait. On aurait dit que l'homme voulait passer inaperçu des deux personnages se trouvant plus loin, mais il se dirigeait droit sur eux. Il s'agissait de Siegfried, ayant quitté ses habits d'homme des sables pour enfiler sa lourde mais protectrice armure. Elle était si lourde qu'il était obligé de se transformer à moitié en chyroptéra pour la porter sans trop d'inconforts. Son bras gauche était comme à son habitude entièrement transformé en bras difforme à trois grands droits terminés par des griffes tranchantes. Son autre bras était lui, tout ce qui était de plus normal pour un humain. Lorsqu'il fut à une distance ou il pouvait commencer à distinguer les mouvements des membres de ces deux cibles, il se mit à courir d'une telle vitesse qu'on aurait pu croire qu'il se soit évanoui dans la nature comme par enchantement. En réalité, il venait d'arriver à deux mètres à peine des deux inconnus. L'un avait l'allure d'un Dracula en puissance possédant un air suffisant, sournois et assez effrayant. L'autre était vêtu d'une veste fine à capuche, la façon dont il se comportait lui donnait l'impression d'être un chamane plutôt orienté vers la magie noire qui portait des vêtements rouge comme le sang. Mais le chevalier le savait: l'homme à l'allure sereine et aux vêtements flamboyants sous le soleil était un chyroptéra. A vrai dire, il sentait aussi qu'il était d'une caste inférieure à celle de Siegfried et qu'il ne représentait pas de dangers. Une fois parvenu en silence aux côtés de Tarl, Siegfried éleva sa voix rendue puissante et monocorde à cause de sa "semi transformation".

"Quelle surprise! Je pars vers l'empire Byzantin, je trouve ma proie avant d'aller vers la seconde et voilà que je tombe sur ce qui semble être un début d'affrontement entre un "confrère" et une personne qui semble totalement folle..."

Regardant avec dédain Lucifer quelques secondes, il porta ensuite son regard sur les âmes qui s'élevaient apparemment selon ses désirs. Ne réfléchissant pas plus, Siegfried leva sa main chyroptéra et la tendit vers les cieux. A ce moment, son corps se souleva et de sa chair, sortirent d'innombrables particules de fer et de sang. Après seulement quelques secondes, une imposante épée, sa fameuse Zweihander appelée Thanatos était apparue, ornée sur une face, de l'effrayant oeil jaune nimpé de flamme et de sang.

"Je te conseille de fuir, toi, pauvre inconscient, de fuir vite et loin, accompagné de ses âmes damnées qui devraient essayer de reposer en paix. Crois-moi, je me battrais jusqu'au bout pour protéger un de ma race...Et aussi je l'avoue, dit-il avec un tom amusé, pour m'amuser un peu..."

(Hum, excusez, je n'avais pas vu le départ de Tarl, j'vais donc continuer le RP en faisant en sorte que je suis seul et que Tarl n'à jamais été là, mais j'modifie pas le post, encore désolé )

Siegfried observa l'homme à l'allure folle pendant quelques instants, malgré son dédain évident face à Nightmare et le fait que son allure elle-même dégageait quelque chose qui prouvait un certain narcissisme, l'individu semblait réellement puissant. Intéressant, voilà depuis bien longtemps, depuis le combat contre Raphaël à vrai dire, que Nightmare n'avait pas frissonné d'effroi à l'idée qu'il pourrait mourir. A l'époque il était jeune et idiot, il se croyait surpuissant. Aujourd'hui, connaissant ses limites, Siegfried était moins excentrique et pourrait du coup, frapper plus fort au bon moment. Après quelques secondes, l'individu invoqua "Abadon". A cette demande s'ensuivit la réalisation de son souhait, le dieu semblait avoir intervenu et avait offert par le biais d'une colonne de lumière, la réplique exacte de "Thanatos", l'épée de Siegfried. Celui-ci, durant quelques instants, fut quelques peu surpris, il pensait cette épée unique...Apparemment non. Il avança d'un pas, l'air décidé et serein avant de prendre son épée à deux mains, prêt au combat. Il lança sur un ton de défi, quelques paroles à Lucifer:

"Je vois de quel genre d'individu j'ai à faire. Tu te sers de tes pouvoirs que tu as hérité pour effrayer les autres et les inciter à fuir. Il est vrai que le soutien d'un dieu est toujours quelque chose qui à tendance à effrayer. Malheureusement pour toi, je suis athée, dit-il ironiquement, je ne crois donc pas aux pouvoirs des dieux, et je suis assez fou pour rester te défier. Mais ne crois pas que je sois fou au point de te donner le premier coup...Montre-moi ce que tu sais faire..." Finit-il sur un ton menaçant tandis que deux sphères sombres voletaient à présent autour de lui, laissant des traînées noirâtres dans les airs...

Siegfried écoutait les paroles de l'homme présent en face de lui avec avidité, il aimait connaître l'état psychologique de l'adversaire avant de se lancer dans la bataille. Il était serein, très serein, trop même peut-être. En tout cas, il semblait être d'un sang-froid à toute épreuve. Lorsque l'homme eût terminé sa réponse à Siegfried, celui-ci serra de toutes ses forces le pommeau de son épée, s'attendant à une attaque imminente. Et il avait raison, quelques à peine après que l'individu avait fini de s'exprimer, l'épée, comme prise d'une volonté propre commença à gigoter avant de fondre sur Siegfried tel un aigle sur sa proie. Ne s'attendant pas à ce genre de choses, Siegfried n'eut que le temps de lever son épée pour contrer tant bien que mal l'attaque en piquée de son adversaire. Tous deux étaient momentanément vacillant, Siegfried profita donc de ce léger répit pour saisir le cou de son adversaire par son bras aux trois longs doigts terminés par des griffes. Durant quelques secondes il resserra son étreinte avant d'envoyer au loin son adversaire, projeté au sol. Il reprit son épée des deux mains avant d'adresser un message à Lucifer, d'un ton qui se voulait méprisant:

"Beau début, imprévisible, j'ai failli me laisser surprendre, malheureusement, je manie cette épée aussi facilement qu'une épée de taille normale, ce qui à du t'échapper...J'imagine que tu pensais que je serais trop lent pour parer..." dit-il avant de laisser échapper un rire cristallin pour le moins désagréable.

Un simple test. Mais aussi une attaque. Regarde ton épée! Regarde sa lame!

En effet, la partie de la lame de siegfried qui avait servie à parer était couverte de moisissure.

[b]La lame maudite...elle peut prendre toutes les formes et elle peut tout trancher. Si la lame adverse se fait trop résistante, elle la pourri de l'intérieur! C'est l'épée d'Abadon! Le maréchal des vampires!

[hrp]Dsl mais je pars demain pour 2 semaines, je continuerais à la rentrée.[hrp]

Siegfried, pourtant à bout de forces continuait à faire tournoyer autour de Lucifer ces sphères noires au cas où son épée manquerait son coup. A sa grande surprise, son coup réussit, en effet, son adversaire était tellement concentré dans son sort qu'il ne s'aperçut que l'épée lui fonçait dessus qu'au dernier moment. Il ne pu l'éviter et fut transpercé par l'imposante lame. Après quelques instants, la lame fut éjectée d'un seul coup tandis que Lucifer se débarrassait de l'avatar. Mais le Chevalier ne relâcha pas son intention pour autant et il continuait à prêter un oeil attentif à son ennemi. Lorsque celui-ci révéla des choses étonnantes sur une certaine malédiction qui avait été pratiquée sur lui, Siegfried fit un signe de main pour stopper son attaque, elle était figée. Incrédule et soupçonneux, il consentit à aspirer les sphères ténébreuses par la paume de son gantelet pour faire croire qu'il marchait à sa ruse ,si jamais c'en était une, ce qui ne semblait pas être le cas au final. Toujours méfiant, il attira sa Zweihander dans sa main Chyroptéra avant de s'adresser à Lucifer:

"Que dis-tu? Ce n'était pas réellement toi? Humpf, soupira t'il avec dédain, comment pourrais-je savoir si tu mens ou pas?"

Mais au fond de lui, une voie disait à Siegfried que son ex-adversaire disait la vérité. C'est pour cela que sa méfiance diminua et qu'il ôta son casque d'un geste de sa main humaine avant de faire retrouver à son corps tout entier son apparence normale. Sa force ayant diminuée sous sa forme normale, il fit un revers de la main pour que son armure, comme son épée, se fragmente en des milliers de particules qui vinrent s'incruster dans son corps. Ainsi dispersée, l'armure devenait plus légère tout en offrant une résistance acceptable à Siegfried. Sous son armure il avait conservé ses vêtements de mercenaire qu'il avait porté à Constantinople. Tandis que son armure disparaissait, ses habits réapparaissaient sur lui, c'était pour cela qu'il n'avait pas eu le besoin de se rhabiller. Il avait à présent l'allure d'un assassin du désert. Tandis qu'il ramenait en arrière ses longs cheveux pour laisser complètement apparaître son visage si séduisant, le jeune Chevalier recommença à parler:

"Hum...Je ne sais pas pourquoi...Mais je te fais confiance, quelque chose dans ce nouveau toi m'inspire confiance...Mais...Au cas où, sache que ce que j'ai perdu en résistance, je l'ai gagné en vitesse...Ne fais donc pas l'imbécile. A mesure qu'il parlait, ses dernières blessures cicatrisaient, il était donc de nouveau en pleine forme. Se massant l'épaule gauche, il continua, soit...Je ne vais pas m'attarder ici, tu n'es pas un de ceux que je recherche...J'aimerais seulement te demander ce qu'il s'est passé exactement quand mon épée t'a transpercée? Je te ferais part de mon désir pour ta dette envers moi juste après...Alors? Termina-t-il, l'air inquisiteur.