Crimes étrange et disparition ...

Le temps maussade et la pollution avaient rendu grisâtres les pierres rouges de ce vieux bâtiment de Harlem. Les policiers portaient leur casquette plastifiée pour se protéger de la pluie qui n’en finissait plus. Ed rajusta le col de son imper et, après s’être frayé un passage à travers la foule de badaud qui grouillait autour du cordon de sécurité, entra dans cette zone que seuls les porteurs de badges dorés pouvaient pénétrer. Il se fit accoster par un homme en uniforme qui lui demanda de reculer d’un air agressif et qui montra un tout autre visage lorsqu’Ed lui brandit sa plaque sous le nez. L’homme, un certain Franck, le mena sur la scène du crime tout en s’étonnant a haute voix que le FBI n’ai envoyé qu’un seul homme sur cette affaire. Ed repondit qu'une autre equipe arrivait tout en pestant intérieurement contre son supérieur qui l’avait simplement abandonné.

*Ce n’est pas ma faute si 3M a décidé de partir en vacances pendant deux semaines sans me prévenir !*

Mike MacMurson, alias 3M, était un homme roux de taille phénoménal et aussi son supérieur depuis maintenant deux ans. Son caractère excentrique, raciste, sectaire et ses méthodes de travaille peu « orthodoxe » avait provoqué la colère de bon nombre de jeune recrues qui s’étaient dépêchées de démissionner. En effet, non seulement 3M était difficile a supporter, mais en plus, il donnait l’impression de s’approprier le travaille de ses subalternes en y rajoutant des preuves sorties de nulle part et de conclure les dossiers avec une histoire a dormir debout, une phrase philosophique bidon et un rire « hénaûrme ». Dès le début, Ed montra sa force de volonté en refusant de démissionner (par orgueil peut être) et continua à travailler sur les différents dossiers de la section Criminel tout en supportant qu’on lui vole le fruit de son labeur et toute sa gloire. Ce n’est qu’au bout de six mois que 3M changea son comportement vis-à-vis de lui, lorsque l’homme s’était ouvertement moqué d’un SDF qui faisait la manche dans la rue. Qu’on puisse ainsi se moquer d’un miséreux fut la goutte qui fit déborder le vase : Il lui envoya un crochet du droit en pleine poire qui envoya le grand rouquin valser contre sa belle Chevrolet bleu, lui brisant le nez et un rétro par la même occasion. Au lieu de chercher à se venger, 3M regarda sa main couverte du sang coulant de ses narines et éclata du rire gras et fort qui le caractérisait.

« He bah ! » dit-il « C’est la première fois en vingt-cinq ans de carrière qu’un trouffion a les couilles de me péter le nez ! »

Puis, il se leva et tendit au mendiant un billet de cinquante dollars. Celui-ci leva enfin les yeux vers le géant aux nez ensanglanté.

« Toujours en train de martyriser tes recrues à ce que je vois ?
« Ouaip, mais celui-ci a l’air de valoir le coup. J’vais pt’être le garder »

C’est la qu’Ed compris que ces six mois passé en sa compagnie était un test et qu’il l’avait passé haut la main.



« C’est ici Monsieur. »

Ed fut tiré de ses pensés nostalgique par l’agent de police qui lui indiquait un appartement gardé par des hommes en uniformes. Ed pouvait sentir l’odeur acre de la mort flotter dans l’air. Bizarre, il avait comme un mauvais pressentiment …
Il entra, suivi de près par le dénommé Franck. Le salon de l’appart’ était composé de deux canapés déchiré (dont un renversé), d’une table basse fracassé, d’un vieux poste de télévision éventré et d’une étagère.
Ca … et de sept cadavres horriblement mutilés.

« On les a trouvé il y a une heure » dit l’agent Franck alors qu’Ed se bouchait les narines «Sept hommes, tous armées jusqu’aux dents ! C’est une des voisines qui a appelé. Apparemment, elle a entendu des bruits de lutte et des coups de feu hier soir mais n’a appelé que ce midi. L’appartement a été visité avant nous. La fenêtre était ouverte et la porte avait déjà été enfoncée. Probablement que quelques gangs sont passé voir si il n’y avait pas l’un des leurs parmi les cadavres. On n’aime pas trop la police ici … »

*Pas étonnant, vu le nombre de gangs représentés dans la police …*

Il se demanda si sont regard trahis ses pensés car L’agent Franck le regarda d’une drôle de manière. Celui-ci se dirigeant vers un homme grisonnant occupé à planter un appareil muni d’une aiguille dans le foie d’un des corps depuis longtemps refroidi. Le Policier le présenta comme leur médecin légiste. Celui-ci le salua avant de faire son rapport d’une voix nasillarde et légèrement tremblante.

« Je peux vous dire Agent Spécial Thomson que c’est hommes sont mort de façon violentes »

Ed leva les yeux au ciel. De ce qu’il avait pu voir, chaque homme portait des traces profondes de morsures et des griffes avait laceré leur corps, rependant entrailles et autres organes sur le sol. Du sang avait laissé de nombreuses trainées brunes sur les murs et le parquet en était imprégné, des impactes de balles apparaissait un peu partout dans le salon. Il était EVIDENT qu’ils avaient eux une mort violente ! D’ailleurs, Ed se sentait pas bien. Il avait vu pas mal de mort dans sa vie, mais jamais mutilé de la sorte …

« Pouvez vous me donnez plus de détails ? » demanda-t-il.
« Et bien, voyez vous Agent Spécial Thomson, je suis en mesure d’affirmez que ces hommes ne sont pas morts par balle. A par celui-ci la bas qui en a une dans le pied, aucun de présente de blessure ressemblant a celle d’une arme a feu. Par contre, qui les a tués, je serais bien incapable de le dire, j’ai besoin de faire plus d’analyse. »
« Et ces marques de griffes ? »
« Je ne saurais dire avec certitude, mais ces marques ne ressemble en rien avec un animal qu’on trouve communément a New York. Je dirais un Ours de belle taille et encore, je doute qu’on ai réussi à faire rentrer un ours comme ca par l’encadrure de la porte ! »

Ed se tourna vers l’agent Franck avec un air quelque peu exaspéré.

« Continuer jusqu'à ce que nos équipes arrivent. Je veux une copie de chacun de vos rapports. Qu’en est-il de l’identité des hommes ? »
« Nous sommes en train de chercher. Au vu de leur arsenal, ce n’était pas des p’tit joueurs, si vous voyez ce que je veux dire … Nous avons interrogé les gens du coin et personnes n’a rien vu bien sur ! »
« On va prendre le relais. Quoi d’autre ? »
« Et bien …. J’hésitais à vous en parler avant mais … »
« Quoi ? »
« On a trouvé quelque chose qui pourrait bien vous intéresser. »
L’agent Franck fit signe a un autre policier qui lui apporta un objet emballé dans un sac plastique. C’était une plaque d’agent du FBI couverte de sang. La plaque de 3M.
« Merde ! Espece de crétin ! Pourquoi vous ne me l’avez pas dit plus tôt ! »
« Je pensais … »
« Non ! Vous ne pensiez pas ! Ca s’est passé quand ? Hier soir ? »
« Heu, ouai »

Ed le laissant en plan et couru en direction de sa voiture en saisissant son téléphone. Il tenta de joindre 3M mais ne tomba que sur son répondeur.
« Mouhahaha ! Tu croyais vraiment que j’allais décrocher ? Laisse un message et je te rappellerais ... ou pas ! Mouhahaha ! »

Ed couru entra en haletant sous la pluie et se refugia dans la voiture. Il essaya d’appeler sa ligne fixe sans plus de sucée, il décida de laisser un message.

« 3M, c’est Ed qu’est ce qui se passe bon sang ! J’ai sept cadavres sur les bras et J’ai trouvé ta plaque pleine de sang ! Je file direct chez toi, rappel moi ! »

Ed démarra en trombe, manquait de renverser un piéton et, tout gyrophare dehors, fila aussi vite que possible dans la banlieue de Brooklyn, la ou habitait son supérieur.
*Bordel ! Qu’a-t-il pu bien faire durant ces deux semaines ?*
Ed décida d’appeler Harris, la dernière recrue en date qui n’avait pas encore démissionné, et qui s’occupait de la paperasse au Bureau. Celui-ci fut très étonné de son appel.

« J’ai pas le temps de t’expliquer ! Dit a l’équipe expert sur l’affaire d’harlem de se grouiller et envoie une équipe au domicile de MacMurson. On a retrouvé sa plaque pleine de sang ! Appel les hôpitaux avec sa description et essai de savoir ce qui lui est arrivé. Et préviens le directeur !»

Il du raccrocher en vitesse pour prendre un virage quelque peu serrée que la route mouillé rendait dangereux. Il arriva en trombe cinq minutes plus tard devant la maison de MacMurson. Il descendit et couru sous la pluie battante jusqu’au perron. La, il se rendit compte que la porte était entrebaillée. Il avait cru entendre du bruit. Il sortie sont arme et entra discrètement.
La grande pendule du hall d’entrée était en miette, et ne sonnerais jamais plus. La tête de lion accroché au mur avait été découpée en morceau. De ce qu’il pouvait voir du salon, le même carnage avait eu lieu dans toute la maison.

*Mais qu’est-ce qui se passe bon sang ! *

Une voix lui parvint du bureau de MacMurson, derrière le salon. Sa propre voix enregistrée sur le répondeur résonnait dans la maison.

«[…] Je file direct chez toi, rappel moi ! »

Ed entendit quelqu’un bouger dans le bureau. Il n’était pas seul.

Charlie devait passer chez monsieur MacMurson vers 14h. La fin de ses études approchait et il souhaitait demander quelques conseils à l'homme -vieil ami de son père Irlandais lui aussi- car il envisageait d'intégrer le FBI l'année prochaine.
Comme à son habitude, le jeune homme avait été à l'heure mais ce n'était pas difficile quand on sait qu'il n'habitait qu'à deux pâtés de maison.
Déjà en arrivant près des lieux, une sensation inexplicable le glaça le sang car il savait que quelque chose clochait. Certes, il n'était pas venu depuis longtemps, mais la tête de lion fixée au mur quasi décapitée et la grande pendule en morceaux ne présageait rien de bon.
Appelant timidement le nom du policier dans un premier temps, Charlie fit ensuite le tour de l'habitation en jetant un coup d'oeil à travers les fenêtres de la cuisine mais il ne vit rien.
Prenant finalement son courage à deux mains, il frappa à la porte mais celle-ci s'ouvrit toute seule dès le premier coup porté... De plus en plus mal à l'aise, Charlie entra prudemment et laissa la porte entrebâillée au cas où quelqu'un le prendrait en chasse et qu'il faudrait filer à toute vitesse!

"M-Monsieur MacMurson?..."

Aucune réponse, aucun bruit, pas même une mouche à l'horizon! Marchant en direction du bureau car sachant que MacMurson y passait la majorité de son temps, Charlie faisait tout son possible pour éviter de penser au dernier film d'horreur qu'il avait vu mais tous les éléments concordaient!

*Non..., non..., non! Je ne dois pas y penser! Il n'est rien arrivé à Mr. MacMurson et aucun monstre n'est à l'origine de tout le bazar dans cette pièce!*

Le visage blême et poussant dans un ultime effort la porte menant au bureau, Charlie eut soudain un haut-le-coeur. En effet, il avait sous ses yeux une véritable vision d'horreur! Sur le sol, une énorme flaque de sang avec au milieu le corps sans vie de MacMurson dont les membres avaient été arraché! Mais le plus terrifiant, c'est qu'un monstre se tenait près de la fenêtre avec la jambe du policier entre les crocs!
C'en était trop pour le pauvre Charlie qui poussa un hurlement, tomba en arrière et sombra dans l'inconscience.
Heureusement pour lui, le monstre, qui n'était autre qu'un chyroptéra, fut si surpris par l'irruption du jeune homme (et surement rassasié aussi) qu'il prit la fuite, défonçant au passage un pan de mur.

Combien de temps Charlie resta-t-il ainsi évanoui? Il ne saurait le dire, mais toujours est-il que lorsqu'il revint à lui, il entendit la voix lointaine d'un homme ainsi que des bruits de pas.

«[…] Je file direct chez toi, rappel moi ! »

"Il..., il y a quelqu'un?..."

Ed entendit une petite voix fluette, pleine de tremolo probablement du a la peur. Il entra dans le salon et chercha la personne qui avait parlé avec tant de frayeur. Le salon était ravagé, mais Ed voyait bien que quelqu’un avait fouillé pour trouver … quelque chose. L’armure médiévale que possédait 3M était étendue par terre. La grande armoire normande avait été mise sans dessus dessous et le sol était recouvert du verre brisé des bouteilles d’alcool qui se trouvaient auparavant dans le buffet en bois massif, au coin de la pièce. Ed avança lentement au milieu de ce gâchis. Une courant d’air lui balaya le visage, lui apprenant que la fenêtre du bureau devait être ouverte. Ed s’avança jusqu'à la porte donnant dans la pièce privilégiée de 3M et y découvris un jeune homme dans la vingtaine a l’air apeuré.
A coté de lui, sur le sol, se trouvait les restes ravagés de MacMurson.

*Mon dieu ! 3M ! Non !*

Ed réfléchit très vite, ravalant sa tristesse et sa colère soudaine. Le corps de 3M présentait les mêmes marques caractéristiques que les sept hommes retrouvés plus tôt. La couleur du sang coagulé montrait qu’il était mort depuis déjà un moment.
Un pan de mur du bureau avait été arraché sur une hauteur de deux mètres et de un mètre cinquante de large. Les débris laissent à penser que ce qui a provoqué ces dégâts devait se trouver a l’intérieur, or, le garçon n’a pas la force nécessaire pour accomplir cette acte, et il n’y a rien dans la maison d’assez léger et robuste pour qu’il s’en serve et fasse cela. A moins qu’il ne cache une arme quelque part, ce garçon n’a pas pu le tuer.
Par contre, il a pu fouiller intégralement la maison avant son arrivée.
Il devait le maitriser en attendant l’arrivé des renforts. Il pointa son arme vers lui et cria :

« FBI ! Les mains en l’air et pas un geste ! Tu es armé ? Que fais-tu ici ? Qu’a tu fait à MacMurson et a sa maison ? Répond ! »

Derrière lui, il pouvait entendre les sirènes des renforts qui arrivaient ...

Mackenzie descendit du taxi jaune en bas de la maison de son oncle. Brooklyn n'était pas spécialement un quartier sûr pour une étudiante et de toute façon ses parents lui donnaient assez d'argent de poche pour qu'elle paye le taxi pour ses visites hebdomadaires à son oncle. Il était la seule famille qui leur restait, Mike MacMurson étant le frère ainé de sa mère, le père de Mackenzie ayant été fils unique puis rapidement orphelin. Cela faisait des années que le couple, ulcéré par le comportement de Mike, ne lui avait pas adressé la parole, se contentant de froides cartes de voeux, mais ils étaient soulagés que Mackenzie maintienne un semblant de communication familiale.
Elle jeta négligemment son sac de cours sur son épaule et sourit avec satisfaction en prenant conscience qu'elle était le centre d'attention de la rue. La faute à sa silhouette parfaite ou peut-être à son visage exceptionnellement mignon, elle n'aurait pas su le dire. Juste avant de s'engouffrer dans l'entrée, elle fit un signe négligeant de la main à un gosse qui la dévisagea tout en remettant en place une mèche de ses longs cheveux châtains.
La porte n'était pas fermée, Mackenzie fronça les sourcils en s'en apercevant. Son oncle occupait une fonction importante au FBI. Il n'était pas du genre à oublier de refermer sa porte. Enfin, une distraction pouvait arriver à tout le monde. En réalité, contrairement à ses parents, Mackenzie aimait bien ce vieux tyran. Il était loin d'être aussi infect qu'il en avait l'air, du moins si on arrivait à passer outre certains aspects de sa personnalité. Mackenzie avait fait cet effort et ne l'avait jamais regretté. Il s'était montré moins bourru avec elle et pouvait même être considéré comme un oncle attentif. C'était sur ses conseils qu'elle s'était inscrite en art dramatique et surtout qu'elle avait pris ses cours d'auto-défense. Et surtout, Mackenzie l'avait consciencieusement imité dans sa manière de gérer ses relations avec les autres, cherchant ceux qui en valaient vraiment la peine en se montrant le plus insupportable possible... jusqu'à un certain point. Résultat, elle était la plus belle, la plus brillante et la plus populaire étudiante de l'université mais avait le déconcertant sentiment que personne ne la connaissait réellement.
Prudemment, elle ouvrit la porte et s'avança dans le couloir.
- Oncle Mike, appela-t-elle doucement.
Le désordre l'angoissa. Son oncle tenait tellement à sa tête de lion... Qui était venu mettre une pagaille pareille ? Quelqu'un dont il avait croisé la route dans une de ses enquêtes ?

« FBI ! Les mains en l’air et pas un geste ! Tu es armé ? Que fais-tu ici ? Qu’as-tu fait à MacMurson et à sa maison ? Réponds ! »

La voix, qui n'était pas celle de son oncle, retentit soudain dans la maison déserte. En se concentrant, Mackenzie parvint à se souvenir d'à qui elle appartenait : Edouard Thomson, le subordonné de son oncle.
Mackenzie se précipita donc vers le salon et entra précipitamment, désireuse d'avoir la réponse sur ce qui se passait ici.
Elle reconnut Charlie Miller qui étudiait les arts dramatiques dans sa promotion, Edouard Thomson, et soudain avisa la scène particulièrement macabre qui s'offrait à son regard. Un parfait décor de film d'horreur, les murs aspergés de sang et à moitié démolis, et surtout le cadavre démembré de son oncle au milieu du salon...

Mackenzie eut la seule réaction sensée face à une situation de ce genre. Elle hurla à plein poumons...

Charlie ferma les yeux lorsque l'individu présent dans la demeure de MacMurson entra dans le bureau. Il pria intérieurement pour que ce ne soit pas encore le monstre de tout à l'heure. A son grand soulagement, celui qui entra et le découvrit était un être humain, un agent du FBI. Sans doute un collègue de MacMurson pensa aussitôt Charlie.
Cependant, lorsque Edouard Thomson pointa son arme de service sur lui en lui demandant avec agressivité ce qu'il avait fait à MacMurson et à sa maison, Charlie écarquilla soudain les yeux. Il venait de se rendre compte d'une chose... Comment cet agent allait-il croire que c'était un monstre qui avait commis ce carnage?! Il allait à coup sûr prendre Charlie pour un fou et le désigner coupable!

"Je... Ce n'est pas moi!!! J-Je n'ai rien fait! In-innocent..., je suis... innocent!"

Adieu toutes ces belles perspectives d'avenir! Charlie allait être reconnu coupable d'un crime qu'il n'avait pas commis! Jamais personne ne croirait à son histoire! D'ailleurs..., n'avait-il pas rêvé? Il avait vu un monstre?! Comment de telles choses pouvaient-elles exister dans notre monde?!

Charlie tremblait comme une feuille maintenant. Il transpirait et ne cessait de garder les yeux braqués sur l'arme à feu d'Edouard Thomson. Il commençait à paniquer...
Aussi, quand soudain, une jeune fille entra subitement dans la pièce et se mit à hurler en découvrant le carnage, Charlie bondit, bouscula l'agent du FBI et se mit à courir à perdre haleine!
Il connaissait la fille qui venait d'entrer... Mackenzie River qu'elle s'appelait. Et désormais, elle aussi devait le croire coupable de tout ceci!

*Non..., non..., non!!!*

Jetant un oeil en arrière, Charlie vit que Thomson l'avait prit en chasse mais quand il dû se reconcentrer sur sa course, ses pieds heurtèrent un objet au sol et il trébucha!
C'en était fini de lui! Comment une aussi belle journée avait-elle pu virer en un pareil cauchemar?...

Ed entendit une voix féminine hurler a plein poumon derrière lui. Il se détourna du jeune homme qui murmurait des choses incomprehensible pour voir si la personne a qui appartenait cette voix n’était pas une menace. Profitant de ce moment d’inattention, le jeune homme se rua sur lui et le bouscula suffisamment pour tenter de prendre la fuite. Ed n’eu pas a courir loin pour le rattraper : le jeune homme trébucha contre une lampe renversé et s’écrasa de tout son long sur le sol. Il se précipita pour le maintenir au sol tout en lui passant les menottes. Il jeta un coup d’œil en arrière pour voir si la jeune fille entraperçu un instant auparavant n’allait rien tenter de stupide. Il s’adressa au jeune homme a terre et lui lu ses droits :

« Vous avez le droit de garder le silence. Si vous refusez ce droit, tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous au tribunal … »

Ed prit plus de temps pour detailler la jeune fille. Il lui semblait l’avoir déjà vu quelque part …

* Je sais ! C’est la nièce de 3M ! Mackenzie je crois …*

Sa présence ici s’expliquait d’elle-même, mais il aurait quelques questions a lui poser sur les « départ en vacances » de son oncle.
Dehors, les agents débarquaient toutes sirènes hurlantes et se précipitèrent dans la maison, armes au point en leur ordonnant de ne pas bouger. Ed montra sa plaque et commença a distribuer ses ordres.

« On a un mort la bas. Prenez en soin, c’était l’un des nôtres. Emmenez ces deux la en garde a vu » dit-il en désignant Mackenzie et le jeune homme. « Allez-y doucement. Ils ne sont pas coupables de ce meurtre, même si certains points restent à éclaircir. Fouillez la maison et trouvez ce que les meurtriés cherchaient. »

Des hommes en uniformes s’avancèrent pour emmener les jeunes au Bureau Fédéral.

Le ciel sembla tomber sur la tête de Charlie lorsque l'agent du FBI le rattrapa, le maintint au sol et lui passa les menottes au poignet tout en lui dictant ses droits. Ainsi, les craintes du jeune homme étaient bel et bien fondées. Il était traité comme un criminel et maintenant, il allait être emmené jusqu'au bureau fédéral afin d'y être interrogé!
Pourtant, lorsque l'agent Thomson indiqua aux autres policiers qui venaient d'intégrer les lieux que Charlie et Mackenzie n'étaient selon lui pas coupables, l'espoir revint. Charlie avait donc une chance de s'en tirer même si la pilule n'allait surement pas être facile à avaler pour les enquêteurs du FBI. Qu'importe, Charlie était innocent et il comptait bien le leur prouver.
A présent apaisé quant à son sort, seul une chose paraissait le préoccuper: Ses parents ne devaient surtout pas être au courant de son incarcération!
Aussi, il s'empressa de relever la tête, cherchant l'agent Thomson du regard, avant de s'adresser à lui.

"Monsieur l'agent, monsieur l'agent! Je comprends que vous deviez m'interroger mais je vous en supplie, ne prévenez pas mes parents! De toute façon, je suis majeur alors vous n'avez pas à le faire mais je préfère vous le dire quand même...
Déjà que la mort de monsieur MacMurson va être un choc pour toute la famille et pour mon père en particulier, il serait préférable qu'ils ne sachent pas que j'ai été provisoirement arrêté par le FBI où ils se feraient encore plus de mauvais sang."

S'étant relevé avec l'aide des agents qui assuraient à présent sa garde, Charlie leur fit signe qu'il était tout à fait prêt à collaborer et qu'il n'y avait donc rien à craindre quant à une nouvelle tentative de fugue.
Observant alors comme les agents fédéraux l'état de la maison, Charlie eut un air sombre. Il repensait au monstre coupable de tous ces dégâts et ne cessait de se poser des questions au sujet de l'origine de la bête. La première idée qui lui vint en tête fut qu'il s'agissait peut-être d'un extra-terrestre.
Son regard s'attarda ensuite sur Mackenzie. Il suivait des cours d'art dramatique avec elle et savait qu'elle était la nièce de MacMurson mais ne lui avait jamais adressé la parole pour autant. Bien que sublime, elle était une fille extrêmement populaire et ce dernier critère suffisait à faire fuir Charlie qui lui, préférait de loin sa vie d'étudiant tranquille et anonyme. Cependant, les traits tirés de sa camarade de classe lui faisait grande peine. Son visage d'habitude si radieux semblait désormais figé comme dans du marbre.

*Heureusement qu'elle n'a pas assisté à ce que moi j'ai vu...
N'empêche, voir son oncle mort et mutilé de la sorte... Elle doit être traumatisée la pauvre. Je lui parlerais quand j'en aurais l'occasion*

[HRP/ Finalement, j'ai pas créé le nouveau topic. A vous de voir maintenant ^^]