Pres de l'Opéra....

*...Manger...*

C'est le visage émacié et le ventre criant famine qu'Alexander regardait les passants défiler devant lui...En quelques semaines,le Chevalier avait perdu de sa superbe,sa peau pale tirait à présent sur ses os et ses yeux, d'ordinaire si pleins de vie,ne reflétaient plus qu'un profond désespoir...Il était tombé bien bas...Les Chevaliers fidèles à Diva savaient le considérait à présent comme un traitre !...Au fond, ils avaient raison, la seule personne qu'Alexander désirait protéger plus que tout était Cymoril...Ha! Que n'aurait pas donné le Chevalier pour comprendre cela plus tôt !

-"Tenez, mon pauvre homme..."

Levant les yeux,Alexander vit un homme d'un certains age lui tendre un gobelet de café...Il le prit, en prononçant un merci a peine audible...Mendier...Voila à quoi il était relégué...Lui qui était fils de Tsar,qui avait connu le luxe grace à Diva,il devait mendier à présent pour survivre...Le peu qu'Alexander recevait lui permetait de monnayer une nuit dans des caves miteuses, dans les bas quartiers de Londre...La, les rats se comptaient par centaines, et le Chevalier,faute de trouver mieux et ne voulant plus tuer d'être humain,s'en delectait comme s'il s'agissait d'un repas de Noel...Le passant s'éloigna rejoindre une dame et une fille,non content d'avoir fait une bonne action...

*...Je fais vraiment pitié là...*

La neige commença à tomber quand Alexander entama son café...La chaleur se répandit dans sa poitrine et le réchauffa pendant un bref instant....

Elise sembla perplexe.
- Je ne comprends pas. Pourquoi cela est-il si mal ? Et qu'est-ce que ça veut dire immoral ?
Elle se sentit soudain stupide à ne pas comprendre les notions qui semblaient si chères à Sion et rougit de honte. Elle ne voulait pas le contrarier, pas alors que c'était le seul être auquel elle pouvait se raccrocher dans sa solitude.
- Je suis désolée, dit-elle avec un petit rire contrit. Je ne suis pas très vieille et il y a certaines choses qu'on ne m'a pas apprises. Comme je vous l'ai dit, on a créé les Schiffs pour se battre encore et encore. Et on nous faisait des expériences. Ça faisait mal. Il faudra que vous m'expliquiez...
C'est alors qu'elle perçut le trouble de Sion et sa cause. Elise se mit à trembler. Contrairement à son compagnon, elle savait qui était cet être. Elle avait déjà perçu la présence de ses semblables au laboratoire. Néanmoins, certains mécanismes étaient profondément enracinés dans son jeune esprit. Aussi se dirigea-t-elle vers le Chevalier... Il semblait sur le point de périr d'inanition.
- Maître, murmura-t-elle en s'agenouillant devant lui.
Elle savait ce dont il avait besoin. C'était la même chose que pour Sion et elle. D'un coup de ses canines acérées, elle s'ouvrit l'artère du poignet pour le tendre ensuite au Chevalier.
- Buvez, j'ai assez de sang dans les veines pour deux.
Jamais elle ne laisserait mourir de faim un de ceux qui l'avaient créée.

L'instinct...Un comportement qui dicte sa conduite aux animaux peuplant cette planète,et qui,malgré toute l'évolution que l'Homme a subit,ressurgi parfois pour préserver ce que le commun des mortels a de plus précieux...Sa vie...

Alexander ne prit pas la peine de répondre à l'inconnue qui venait de s'ouvrir les veines devant lui...La vu de ce sang avait déjoué les derniers remparts de son éducation et il se jeta avidement sur le poignet de la jeune femme...Contrairement au corps humain ordinaire,qui rejetait le sang d'autrui, celui d'Alexander l'accepta comme une bénédiction...Le Chevalier s'abreuvait sans retenue, tell un nourrisson tetant le sein de sa mère...Le liquide coulait chaudement dans sa gorge quand Alexander se ressaisit soudainement...

-"Non !"

Il recula de quelques pas,essouflé par l'effort qu'il venait d'imposer a son corps affamé de ne pas boire jusqu'à plus soif...Il essuya delicatement une perle de sang du bout de ses doigts,puis regarda celle qui l'avait nourri...Il murmura:

-"Je ne sais pas pourquoi vous avez fait ça,ni comment vous avez su ce qu'il me fallait mais....Merci..."

Élise eut un joyeux sourire avant de ramener son poignet vers elle, ressentant un léger vertige.
- Vous êtes comme moi, Maître Chevalier. Enfin, non, pas tout à fait... Je m'appelle Élise et je suis une Schiff.
Son instinct l'avertit qu'elle venait de commettre une bourde. N'allait-il pas en profiter pour la renvoyer dans un laboratoire ?
- Ne me renvoyez pas là-bas, s'il vous plait, lui demanda-t-elle avec des yeux implorants. J'ai tant à découvrir dans ce vaste monde avant que les souns ne me tuent. Par exemple, nous nous apprêtions à aller à l'opéra, y écouter de la musique. Cela va être merveilleux. Et ensuite, j'irai tuer des Chyroptère, je pense. Mon ami Sion dont je viens de faire la connaissance ne veut pas que je tue des humains pour me nourrir. Alors je me dis que boire le sang de Chyroptères pourrait être une alternative acceptable pour nous deux.
Elle se releva et lui sourit encore, radieuse.
- Que penseriez-vous de venir avec nous ? L'opéra va bientôt commencer. Oh, et à propos, avez-vous rencontré des Schiffs quelque part ? Je suis à la recherche des miens. Je ne les ai pas suivi directement en partant du laboratoire alors je les ai perdus...
Élise attendit sa réponse avec une avidité anxieuse, mais aussi une certaine méfiance. C'était un Chevalier après tout et les Chevaliers les avaient certes créés mais leur avaient également infligés bon nombre de souffrances. Elle n'avait jamais réellement compris pourquoi. Discrétement, ses mains se posèrent sur le manche de la hallebarde...

*Une Schiff?...*

Le Chevalier était assez surpris du comportement d'Elise,lui qui avait toujours du faire face a des actes violents de la part des représentants de cette race artificielle...Son étonnement grandi encore plus quand il s'aperçut que la jeune Schiff avait un comportement enfantin et innocent...


*...Comme un nouveau-né...*

Alexander se releva,pris délicatement une des mains d'Elise,et lui fit un baise main.

-"Je suis le Chevalier Alexander Romanof,et c'est avec grand plaisir que je viendrai à l'Opera avec vous...Il n'existe rien de mieux que la musique pour passer un agréable moment n'est ce pas?"

Cela etant dit, Alexander recula un peu plus dans l'ombre de la ruelle...Sa tenue dechirée et miteuse laissait à désirer...Estimant qu'il etait temps de retrouver un peu de sa superbe,il usa de son pouvoir de métamorphose pour se faire un costume simple et chic (^^).
Ayant fait cela, il revint vers Elise et Sion....

-"Nous y allons?" fit il, en offrant son bras a la jeune Schiff...

Toute fière, Élise prit le bras du Chevalier, se sentant comme une de ces dames des temps jadis qu'on emmenait au bal. Elle était toute surexcitée. Enfin le rêve qu'elle avait fait lorsqu'elle était enfermée dans le laboratoire se réalisait : entrer dans un opéra et y écouter de la musique.
Elle eut un sourire éclatant envers Alexander, de ceux qui ne pouvait laisser personne indifférent, et répondit :
- Je suis enchantée de faire votre connaissance, Chevalier Alexander. Vous êtes vraiment très gentil.
Sion leur courut alors après, leur rappelant qu'ils devaient payer les places de l'opéra. Élise hocha gravement la tête. Elle avait encore du mal à se faire au concept de l'argent.
- Merci, Sion, c'est...
Qu'arrivait-il à Sion ?! Il semblait...malade. Elle lâcha le bras d'Alexander et accourut vers son nouvel ami.
- Vous êtes malade ?
Non, elle savait bien que non. Ses yeux se firent brusquement très sérieux, perdant quasiment toute lueur enfantine.
- C'est la faim, n'est-ce pas ?
Peut-être était-ce l'instinct après tout mais elle percevait pratiquement aussi bien les mécanismes en jeu dans le corps de Sion que ceux dans le sien propre.
- Ne vous transformez pas, murmura-t-elle. Vous êtes affamé. Si vous vous transformez maintenant, vous n'agirez pas mieux qu'un stupide Chyroptère sans cervelle et je serai obligée de vous décapiter d'un coup de hallebarde. Ça me rendrait triste, je crois.
Élise posa une main frêle mais apaisante sur l'épaule du Chyroptère torturé. Elle n'avait cependant pas menti. Qu'il se transforme en chose qu'elle avait été éduqué à haïr et elle le tuerait sans hésiter.
- Chevalier Alexander, mon ami a faim. Je n'ai plus assez de sang en moi pour le nourrir. Connaissez-vous un moyen de lui en procurer ?

-"Non"

La réponse d'Alexander n'était sans doute pas celle qu'attendait Elise mais elle n'était que juste vérité...

-"Je n'ai pas de quoi le nourrir..."continua le Chevalier "...mais je peux peut etre l'aider."

Ayant dit cela,il s'approcha du Chyroptere,qui luttait de toutes ses forces pour ne pas ce laisser gagner par la rage et la faim...Alexander ressentait à la fois de la pitié et de l'admiration pour le jeune homme qu'il venait de rencontrer...Il savait que lutter contre cette faim dévorante était très éprouvant physiquement et mentalement...Il s'abaissa, le temps de relever Sion,et sans crier gare,lui assena un coup de poing fulgurant en plein plexus,ce qui devait normalement l'assommer...Tenant Sion dans ses bras,Alexander se retourna vers Elise,un sourire sans conviction sur son visage...

-"Nous devrions avoir un peu plus de temps pour trouver de quoi le nourrir maintenant..."

Élise fronça les sourcils, franchement sceptique. Elle n'avait pas été assez rapide pour empêcher Alexander de frapper Sion. Et quand bien même, elle aurait été assez rapide, elle ne l'aurait sans doute pas fait. Elle devait respecter les Chevaliers. C'étaient eux qui l'avait créée, croyait-elle, alors elle leur devait l'obéissance.
- Un peu plus de temps ? murmura-t-elle. Pour aller où ? Dans un hôpital où il faudra supplier qu'on nous donne quelques poches de sang transfusé ? Non, attendez-moi là, je reviens...
Élise rabaissa son capuchon sur son visage et ses cheveux aux anglaises dorées. Elle s'éloigna, semblant glisser sur le sol.
La jeune Schiff était partie en chasse. Elle s'écarta vivement de l'opéra, sentant que ses agissements allaient faire de la peine à Sion, puis s'engagea dans une ruelle attenante. Là, elle se dépouilla de sa cape et de sa hallebarde, vêtue de sa magnifique robe noire de sombre princesse.
Un homme ne tarda pas à s'engager dans la ruelle obscure. Il était grand, vêtu d'une cape noir et portait un vieux chapeau haut-de-forme. Sa silhouette semblait appartenir au siècle dernier, de même que le scalpel qu'il tenait dans sa main droite.
- Monsieur, appela Élise.
Il se tourna vers elle.
- Oui ?
- Puis-je vous parler ?
- Tout ce que vous voudrez, délicieuse enfant.
Elle frissonna. L'intonation de l'autre était réellement malsaine. Elle n'arrivait pas à distinguer son visage sous l'ombre du chapeau, noyé dans la nuit. Néanmoins, elle s'approcha.
- Je m'appelle Élise, et vous ?
- Jack...
Et il se fendit d'une attaque retorse qui ouvrit en deux le ventre d'Élise. Elle le regarda avec des yeux écarquillés, piaulant comme une gamine, avant de s'effondrer sur le sol. Paniquée, elle regarda son sang couler à flot sur les pavés, de grosses larmes roulant sur ses joues, recroquevillée en position de foetus. Ça faisait si mal...
Jusqu'ici, Élise n'avait jamais été réellement blessée, ou du moins pas sérieusement. Et surtout pas comme ça. Elle n'avait pas voulu tuer cet humain, juste boire un peu de son sang pour le redonner ensuite à Sion. Et il l'avait attaquée alors qu'elle n'avait rien fait ! Que c'était injuste ! Mais peut-être avait-il su pour les deux meurtres de Hyde Park et celui en Islande ? Peut-être la punissait-il pour ses agissements criminels envers les humains ?
Il était resté là, la regardant mourir. Élise sentit sa blessure se refermer. Mais sa robe était déchirée et toute tachée, elle ne pourrait jamais aller à l'Opéra comme ça. Cette perspective la fit pleurer de plus belle.
Son regard se porta enfin sur le sang rouge qui avait ruisselé sur les pavés. Après Alexander et cette blessure, elle avait faim à présent. Se tordant sur le sol, elle tenta de donner quelques petits coups de langue pour boire le précieux liquide rouge. C'était à la limite de l'infect... Elle grimaça.
L'autre hoqueta de surprise.
- Qu'est-ce que...
Son exclamation attira sur lui l'attention d'Élise. Tout était de sa faute après tout. Elle se releva, sa blessure encore sensible et dit :
- Vous n'avez pas été très gentil avec moi. Je crois d'ailleurs que vous n'êtes gentil avec personne. Sion n'aura donc rien à redire sur ma conduite.
Et elle se jeta sur lui, dents en avant. Dans un même mouvement, elle lui brisa l'avant-bras, le scalpel retombant sur le sol dans un tintement métallique, et lui mordit férocement la carotide. Il n'avait pas eu le temps de se débattre. Élise but jusqu'à le vider de sa toute dernière goutte de sang, jusqu'à ce que son coeur s'arrête et qu'il retombe mort sur les pavés, non loin de son sang à elle. Puis elle essuya sa bouche ensanglantée d'un revers de manche et lui dit en lui tirant la langue :
- Bien fait !
Récupérant ses affaires, elle s'éloigna à grands pas pour retourner à côté de l'Opéra où devaient l'attendre Alexander et Sion. Gorgée de sang comme elle l'était, elle en avait suffisamment pour en faire boire à Sion et retarder sa transformation.
Elle fit son sourire désarmant à Alexander, sans se douter que son visage était encore à moitié ensanglanté, et lui dit :
- J'ai bu ce qu'il fallait. Est-ce qu'on peut aller dans un endroit un peu plus tranquille pour que je puisse donner un peu de mon sang à Sion, s'il vous plaît ? Oh, et puis après, j'aimerais beaucoup prendre un bain et recoudre ma robe.
Elle entrouvrit sa cape, montrant la déchirure béante et ensanglantée dans le tissu qui dévoilait une bonne partie de son ventre à la peau blanche intacte.


[HRP : petit trip sur Jack l'Éventreur, désolée... ]

- Je... n'ai...
Élise cracha une gerbe de sang.
- ... rien.
La jeune Schiff avait été prise au dépourvu par l'attaque de Sion. Elle aurait imaginé que les choses se passent plus doucement comme lorsqu'elle avait nourri Alexander. Au lieu de cela, elle s'était retrouvée enfoncée dans un mur...
Élise eut un étourdissement et se retrouva sur le sol, protégée par les bras de Sion.
Les yeux de la Schiff étaient vitreux, le choc avait été un peu trop fort pour elle.
- Pourquoi n'avez-vous pas...demandé ? Oh, je comprends, vous aviez trop faim, n'est-ce pas ? Ce n'est pas grave. Je vais bien maintenant, presque... Pourquoi me serrez-vous dans vos bras ?
C'était agréable d'être blottie, par la force des choses, contre lui mais Élise ne comprenait pas.
- Vous avez encore faim maintenant ? Je crois avoir encore un peu de sang en moi donc vous pouvez vous nourrir si vous voulez...
De la ruelle, elle voyait toujours l'opéra. Une larme enfantine roula sur sa joue. Elle ne s'y rendrait pas. La déception était par trop cruelle.
- Alors ? fit-elle. Que décidez-vous ?
Elle se demandait aussi pourquoi le Chevalier n'était pas encore intervenu. Peut-être avait-il eu de bonnes raisons pour cela. Jamais elle ne remettrait son jugement en doute, l'obéissance était bien trop enracinée en elle...

-"Je crois que l'on ferait mieux de partir"fit Alexander,jettant un regard vers l'entrée de la ruelle...Un petit garçon s'y tenait,croisa son regard et s'encouru...Le Chevalier grogna,sentant les ennuis arriver...Il s'enfonça dans les ténèbres de la ruelle,jusqu'à arriver à hauteur de la victime d'Elise...Alexander se pencha et commença à fouiller les vetements poisseux de la victime...Quand il eut trouvé ce qu'il cherchait, à savoir le portefeuille de la personne, il appella Sion et la jeune Schiff...

-"J'espere que l'on arrivera à quitter le quartier avant que quelqu'un s'aperçoive de quoi que ce soit...Je peux faire quelque chose pour cacher ça" dit il en donnant un léger coup dans la carcasse sanglante qui jonchait le sol"...mais pour les eclaboussures de sang sur les murs, ça risque de se voir un moment ou un autre..."

Il se tourna vers Sion et lui tendit les effets personnel de "Jack"...

-"Tenez, regardez ou vivait cet homme, et si il vivait seul...Si oui, nous avons trouvé un endroit ou loger temporairement...Si non...On improvisera..."

Ayant dit cela, il se plaça près du corps,et amorça un mouvement du bras....Il commença à le lever,concentrant sa force en un seul point,au creux de sa main...Des gravillons se mirent à léviter légerement autour du cadavre.Celui-ci resta au sol,mais de discrets arcs électriques commencèrent à le parcourir...Arrivé à la moitié de son geste,le Chevalier referma doucement son poing...Un crac sonore se fit entendre,puis un autre...Les os de la victime se cassant un à un...Le bruit s'arreta quand Alexander eut le poing fermé...Il n'y avait au sol plus qu'une espece de boule rougeatre et sanguignolente,donc l'aspect spongieux aurait fait vomir plus d'un enqueteur.Il y était presque...Réprimant les frissons qui lui parcourait le corps, et ignorant la sueur qui perlait à son front,le Chevalier déserra sechement le poing...L'amas de chair se changea en poussière....

Élise regarda Alexander se débarrasser du cadavre bouche bée. Elle eut un soudain éclat de rire devant la facilité avec laquelle un problème pouvait disparaître.
- Vous pourriez m'apprendre à faire ça, s'il vous plait, Seigneur Chevalier ? Comme ça, je pourrais faire disparaitre tous les gens dont je me nourrirai. Cela serait tellement plus simple et facile.
La déception de l'Opéra s'estompait déjà. Elle voulait maintenant voir où ils allaient habiter quelques temps.
- Nous pourrions peut-être avoir un chez-nous, non ? poursuivit-elle avec enthousiasme. Cela serait tellement agréable. Même si je ne peux pas manger, je pourrais apprendre à faire de la cuisine, comme les humains, et aussi faire pousser des fleurs. C'est tellement joli les fleurs et puis ça sent si bon. Allons-y !
En aucune manière elle ne se rendait compte de la gravité de la situation ou de son acte. Se penchant vivement par dessus l'épaule de Sion, elle lut l'adresse de Jack sur son passeport. C'était parmi les quartiers les plus mal famés de la capitale du Royaume-Uni....
- Je suis déjà passée par là, s'exclama-t-elle joyeusement. On nous laissera tranquilles là-bas.
Elle attrapa le bras droit de Sion et le bras gauche d'Alexander, et entreprit de les guider.