Des souterrains maléfiques

[HRP: Euh, le p'tit prob c'est que dans mon dernier post, j'ai dis que j'avais quitté le couloir et que j'étais déjà dehors ><. De ce fait, je ne px pas entendre vos dernières paroles ^^']

Higame respirait l'air frais du dehors. Il désirait profiter du calme ambiant avant de reprendre sa route car sans doute qu'il n'aurait plus tellement l'occasion de se retrouver dans un lieu aussi paisible avant un moment...
Il regarda le corps d'Atsuki... Elle paraissait elle aussi paisible et reposée... Quand pourra-t-il connaitre un jour à son tour le repos? Higame l'ignorait car après tout, il n'avait pratiquement plus rien d'humain alors peut-être que la mort ne voulait rien avoir affaire avec lui.

*Ce n'est vraiment pas l'heure de penser à ce genre de chose... Higame...*

Ne voyant toujours pas ses compagnons ressortir à leur tour de l'ouverture béante qui donnait sur ce fantastique jardin, Higame prit alors ses responsabilités et décida de partir tout de suite à la recherche de Masa.
Pendant ce temps, il ne pouvait savoir que Sanosuke et Elemiah le croyait encore auprès d'eux. L'obscurité du couloir les avaient surement trompés...
Quoi qu'il en soit, ils s'en rendront rapidement compte et le rejoindraient rapidement au manoir.
Néanmoins, avant de repartir, Higame accomplit un curieux rituel. Il récupéra dans un premier temps sa cape qui enveloppait le corps d'Atsuki et recouvrit à la place ce dernier d'un tapis de fleurs de toutes les couleurs. A présent, seule la chevelure blonde de la jeune fille apparaissait.

"Adieu..."

Higame déploya alors ses ailes et disparut à travers le ciel bleu de ce beau jour d'été. Il était maintenant en route pour le manoir...

Atsuki était désormais à l'extérieur. Son corps recouvert de la cape d'Higame ne ressentait plus ni le chaud ni le froid. Peut-être était ce pour la préserver des agressions extérieures. De toute façon, son enveloppe charnelle ne risquait plus rien, Atsuki s'en était éloignée comme on peut balayer du dos de la main ces petites choses qui vous agacent. Son corps constituait une barrière pour ses rêveries. Là où elle était plus de frontières, son monde imaginaire s'ouvrait à elle.

Mais là où elle se trouvait ce monde ne lui paraissait plus autant idyllique qu'au départ. Elle avait quitté ce si beau jardin de cerisiers et se trouvait dans cette forêt sombre si noire qu'elle ne voyait plus où elle mettait les pieds.
Ses pieds... Elle avait tellement courru dans les broussailles qu'ils étaient entaillés de toute part. Le sang avait séché avec la boue et elle avait l'impression d'être sale et impure, elle se dégoutait.
Soudain, son regard fut attiré par une lumière douce. La seule chose qui surgissait dans cette obscurité avait une forme allongée et se rapprochait d'elle. Enfin.. Elle ne savait plus si c'était elle qui s'en approchait ou si c'était la lumière.
Elle l'appelait, elle pouvait entendre sa voix. Atsuki ne pouvait plus réagir, son corps ne lui obéissait plus.

"Viens à moi petit soeur" disait-elle

Un flash blanc envahit la forêt et elle ne vit plus rien. Son corps s'effondra et elle se sentit enveloppée par une chaleur qu'elle n'attendait plus. Elle eut l'impression que des petites piqûres lui traversait la chair. On lui insufflait de nouveau la vie. Son corps se regonflait de chaleur et ses blessures se pansaient d'elles-même.
Tout était blanc, Atsuki était sonnée et ses sens s'étaient endormis. Elle s'évanouit de nouveau et se réveilla dans un champ de fleurs multicolores. Un coup de vent lui fouetta le visage. Elle palpa son corps et ne pouvait dire si elle rêvait toujours ou non. Elle vit dans le ciel des étranges oiseaux qui volaient si vite que cela lui paraissait irréel.

*Est ce que je rêve encore ?*

Atsuki avait à peine ouvert les yeux que le soleil lui éblouissait déjà le visage.
Rêve... Réalité ? Quelle était cette voix qu'elle entendait mais dont elle ne saisissait pas les paroles ?
Elle était toujours étendue sur le parterre de fleurs où Higame l'avait posé. Elle palpait toujours son corps mais il lui semblait ne plus reconnaitre.

*Depuis combien de temps me suis-je endormie?*

Elle eut l'impression qu'elle avait grandi. Ses bras s'étaient musclés, son corps était plus élancé, sa taille s'était arrondie mais surtout elle sentit les renflements au niveau de sa poitrine. Elle sentait sa féminité à fleur de peau.
Ses cheveux blonds avaient poussé, ils s'étendaient telle une auréole de lumière autour de sa tête.
Elle n'osait plus bouger et puis soudain un nouveau courant électrique la parcourut. Dans un sursaut, elle releva la tête et vit un visage inconnu penché vers elle. Elle hurla de surprise et recula appuyée sur ses bras.
Son premier réflexe fut alors de se lever pour fuir à l'inconnue. Son séjour dans la forêt et l'expérience vécue dans la maison de son grand père ne lui avait qu'appris à fuir l'inconnu.

Elle courut jusqu'à ne plus voir la jeune femme qui s'était tenu à côté d'elle vers une toute petite étendue d'eau.

C'était un rapport bien étrange qu'elle entretenait avec l'eau. Elle ne s'était pas rappelé sa noyade dans les cavernes. Peut-être était-ce l'explication de son regard perdu dans les ondulations du liquide qui se mouvaient à chaque flux et reflux du vent.

C'est alors qu'elle vit son reflet. Son vrai reflet : une jeune femme blonde au corps non plus délicat mais à la poitrine généreuse, la taille féminine, un visage fermé, des jambes interminables.
Atsuki ne comprenait pas ce qui lui était arrivé. Elle continuait de se toucher, de se pincer, incapable d'expliquer la métamorphose qui venait de se produire en elle.
Ses mains si fines si maladroites étaient longues toujours fines mais elles sentait qu'elles avaient acquis durant son sommeil une force qui lui permettrait d'aller au bout de tout.

"Grand père..." dit-elle sans avoir de réponse

Elle le cherchait autour d'elle mais il ne lui apparaissait plus maintenant. Atsuki comprit qu'un de ses cauchemars était terminé pour elle. Mais sa mémoire n'avait pas effacé le crime abominable commis par les chiroptéras. Elle n'avait plus peur maintenant. Une nouvelle vie s'offrait à elle mais elle vit une ombre dans le reflet de l'eau qui s'approchait derrière son dos.

[Je pense à la création d'un nouveau perso : Atsuki enfant deviendrait Atsuki femme... pour ne pas changer d'avatar ^^ j'aime bien celui là]

Atsuki n'attendit pas que l'ombre qui s'était formée dans la mare se rapprocha d'elle. Elle se retourna et fit face à celle qui se tenait devant elle. Atsuki savait qui était celle qui lui faisait face, chaque cellule de son corps savaient qu'elle et cette jeune femme n'avait rien en commun.

"Tout est clair désormais pour moi, Chevalière. Je sais que nous ne sommes pas du même monde et nos chemins se séparent ici. Pour rester à mon chevet, si je peux dire, tu as mis de côté cette haine que nous portons à nos races respectives et je te mentirai si je te disai que pour moi c'est la même chose. Je n'oublie pas ton geste mais ce que ta race a fait endurer à un des miens je ne l'oublie pas non plus. C'est pour cette raison que je te propose une séparation sans heurts ni affrontement. Nous nous reverrons Chevalière..."

Elle prononça le mot Chevalière avec difficulté mais n'oubliait pas les évenements qui s'étaient joués dans les souterrains. Ils étaient trois dans cette caverne et le moment de tous les retrouver n'était pas encore arrivé.
Elle sourit à demi à Elemiah et répéta une dernière fois en s'éloignant de la jeune femme à pas décidés.

"Nous nous reverrons Chevalière..."

Elle rendit son sourire à Atsuki

"J'espère, en effet..."

Puis dès qu'elle ne fût plus dans son champ de vision, la chevalière se retourna vers Sanosuke qui se tenait quelques mètres plus loin. Elle s'approcha doucement de lui.

"Tout est reglé. Si tu veux rejoindre Higame, alors nous pouvons y aller."

Son regard oscillait entre Sanosuke et le sol.

"Tu sais, tout à l'heure dans la caverne, je... Je ne sais pas pourquoi j'ai agi ainsi, peut-être que... je..."

Le coeur de la chevalière s'était mis à battre à toute vitesse à tel point qu'elle croyait qu'il allait déchirer sa poitrine.

"Sanosuke, comment t'expliquer ? Je crois que... Enfin je..."

Elle avait du mal à terminer ses phrases. L'anxiété lui faisait perdre son souffle. Elle regardait toujours le chevalier mais n'était à présent plus capable d'aligner deux mots.

Elemiah non seulement se laissa embrasser mais prit part à ce baiser, s'adandonnant totalement à Sanosuke. Une larme vint naître dans l'oeil de la chevalière pour ensuite parcourir toute sa joue. Mais non une larme de tristesse. Au contraire. C'était de la joie qui faisait afficher ce sourire inébranlable à Elemiah. Elle était heureuse, oui, quelle sensation étrange...

* Alors c'est possible... C'est possible que nous autres chevaliers puissions trouver le bonheur malgré notre condition ? Il faut croire... J'ai envie d'y croire *

Elle attrapa la main de Sanosuke et vint y entrelasser ses doigts, non elle ne lacherait pas cette main de si tôt, elle l'avait décidée. Et comme emportée par ses chimères, la chevalière se serra contre Sanosuke et laissa échapper dans un murmure

"Moi aussi, je t'aime..."

Ces mots furent prononcés avec toute la tendresse des débuts d'un amour passionné. Mais la réalité était présente : il fallait rejoindre le groupe.
Elle déploya ses ailes et attendit que Sanosuke en fasse de même. Cela fait, les deux chevaliers s'envolèrent dans la même direction qu'avait prit Higame quelques heures auparavant.