A la poursuite d'Amshell

Cymoril s'effondra sur Faust, parmi les débris du mur. En tout autre occasion, la situation ne lui aurait pas déplu sauf qu'elle avait l'étrange impression que quelque chose venait de changer. Armada était-il réellement fou ou bien venait-il de tourner casaque ?
Elle se redressa d'un bond, sa peau ayant pris une teinte argentée avant même que ses pieds ne retouchent terre. Les griffes de sa main droite fusionnèrent pour former la lame d'une épée. Ne prenant pas le temps de s'étonner de ce prodige, elle fracassa d'un seul coup les piques osseuses d'Armada puis s'interposa entre lui et les deux malheureux Schiffs.
- Assez, Armada. À quoi cela sert-il de diviser nos forces ? Combattons Amshell ensemble si vous le souhaitez mais nous attaquer ne sert que lui !
Pressentant une nouvelle attaque malgré sa tentative de conciliation, Cymoril tenta de modeler son bras gauche. Celui-ci prit la forme d'un haut bouclier. Cette fois, un sourire naquit sur le visage de Cymoril, dévoilant ses canines effilées. Dorénavant, où qu'elle aille et quoi qu'elle fasse, elle serait toujours un chevalier. Oh, pas un Chevalier de Diva ou Saya, non, un chevalier authentique... Avec les devoirs que cela entraînait. Tels que la protection des faibles et des humains.
- Armada, si vous ne vous reprenez pas, je me verrai dans l'obligation de vous affronter. Et dans ce cas, Faust se fera un plaisir et un honneur de réduire Amshell en loques, tout seul.

La blessure de Cymoril se régénéra. Elle ne prit absolument pas garde aux encouragements mesquins d'Amshell.
- Vous ne connaissez pas la fin de l'histoire, cracha-t-elle, ivre de rage à Armada. C'est le chevalier qui triomphe du dragon, le clouant au sol !
Puis elle se tourna vers Faust et lui rendit son doux sourire.
- Oui, ensemble.
Lame au clair et bouclier levé haut, elle chargea Armada. Tourbillonnant, virevoltant autour de son ennemi, elle le frappa à plusieurs reprises, toujours rapide, sans s'autoriser la moindre hésitation. Elle eut l'impression de le toucher plusieurs fois aux flancs. Du coin de l'oeil, elle observait les agissements de Faust...

Cymoril observa avec satisfaction Faust achever Armada lorsque soudain la situation changea du tout au tout. Elle se retrouvait avec deux Faust parfaitement identiques.
Elle leva sa main-épée ainsi que son bouclier, sur la défensive. Que devait-elle faire ? Si jamais elle se trompait, elle risquait de blesser cruellement celui qu'elle aimait. La panique montait en elle, l'empêchant de raisonner clairement. Si elle en avait été capable, elle n'aurait eu qu'à se fier à ses sens pour déceler qui était Faust et qui était Armada.
Une question, une question lui permettrait d'être fixée avant d'en venir aux armes...
- Qui de vous deux est Faust ?
Non, cela c'était parfaitement stupide. Quelque chose d'autre, vite...
- Que désire Faust plus que tout au monde ?

Cymoril comprit de quoi il retournait. Jamais Faust n'aurait exprimé la vérité aussi crûment. Cependant, elle-même n'était pas dénué de toute subtilité. Se tournant vers Armada, elle lui sourit, les yeux embués.
- Moi ? Oh... mon amour...
Elle se rapprocha, faisant disparaître le bouclier de son bras gauche, et enlaça son ennemi. Ses lèvres se rapprochèrent des siennes, se frôlèrent...
Elle murmura, sur le ton des plus douces confidences :
- Je vous...
Reculant son bras-épée, elle le plongea profondemment dans l'abdomen d'Armada, tranchant tout sur son passage, labourant ses chairs alors qu'elle le maintenait dans une étreinte implacable.
- ... hais !!!

Cymoril sourit encore mais cette fois sans la moindre douceur. Elle leva sa lame et bondit. Sa main-épée fendit les airs, droit sur le cou d'Armada. Cymoril ne désirait plus qu'une chose, faire voler la tête de celui qui avait osé usurper l'identité de son aimé.

Cymoril et Faust arrieverent peu de temps avant que le combat ne commence. Ces dernier tenterent de dissuader Armada et lui de combattre. AVant que Pnaty n'ai pu leur repondre que ce combat était egalement le sien, Armada sembla prit de folie.

Un combat entre les deux monarques et Armada commença alors. Pnaty voulu intervenir, mais le manque de sang se faisait de plus en plus sentir. Il s'effondra, impuissant dans la bataille qui se deroulait sous ses yeux. Etait ce bien Armada, celui qu'il avait connu?

Apres de nombreuses minute de combat acharné, Armada se redirigea vers Amshell, le sais et s'envola en hauteur en criant:

"Indique moi où je peux touver ma Reine, Amshel. Il en va de tes derniers instants !"

Qu'est ce que cela pouvait signifier? Etait ce Armada qui parlait vraiment? Ou un de ses coté malefique, ressurgissant de ce qu'il avait subi lors des experiomentation d'Amshell?

Pnaty se rememora alors ses propres probleme de perte de controle, ces derniere s'etant produite alors qu'il manquait de sang... Armada avait il le meme probleme? Quoi qu'il en soit, Pnaty hurla dans sa direction:

"ARMADA! Qu'est ce qu'il t'arrive? Reprend tes esprit, je t'en pris!"

Il s'adressa alors aux deux monarques.

"Je vous en prie, ne le tuez pas, il n'est pas dans son etat normal... Il faut que nous trouvions un moyen pour lui redonner ses esprits!"

- Une lame d'épée entre les deux yeux, cela me semblerait tout à fait adéquat comme moyen pour lui rendre ses esprits, grogna Cymoril.
Elle retrouva son apparence de jeune fille, fulminant intérieurement, et s'enroula dans sa houppelande. Elle frissonna soudain, l'air était frais dans ces égoûts souterrains. Elle aurait besoin d'un bain brûlant pour se réchauffer et surtout se nettoyer.
- En tout cas, poursuivit-elle, Armada nous a bien pris pour des imbéciles. Que faisons-nous, Faust ? Faut-il le poursuivre ou bien privilégier une autre piste ?
Elle frissonna encore. Incroyable comme il faisait froid tout à coup. Non, elle se trompait. Il ne faisait pas froid, à en voir ses deux compagnons. C'était elle qui était frigorifiée. Pourquoi donc ? Avait-elle abusé de ses forces durant ce combat ? Elle se tourna vers Faust, attendant sa réponse.

Faust venait de s'adresser à Pnaty

"Je suis navré, mais votre ami semble s'être moqué de vous. Il semblerai qu'il désire retrouver sa Reine, Diva. Ce serait une chanc pour vous si vous arriviez à le suivre. Pour ma part, je suis désolé, mais j'ai besoin d'un repas fort consistant avant de pouvoir à nouveau me battre contre lui. Je pense que vous aussi, ma dame."


Pnaty lui repondit, avec un air completement demoralisé:

"Non, je ne peut pas croire une chose pareille... Je ne peux pas. Il faut que je lui parle pour... Pour en avoir la certitude. Que comptez vous faire maintenant? Partir à sa poursuite? Je ne pense pas en être capable, j'ai egalement besoin de me nourrir, et en plus je craint la lumiere...

Si malgré tout vous aprtez à sa poursuite, m'accepteriez vous parmi vous? Je ne pense pas pouvoir surmonter ça tout seul..."

Faust sourit tristement à Pnaty. Il venait de se fare trahir, encore une fois. Il saisit le schifft par l'épaule et tenta de lui redonner confiance.

"Ce sera avec joie que je cheminerai à vos côtés, mon ami. Nous pourrons voyager dès ce soir, qu'en dites vous ? Si vous acceptez d'être transporté par l'un d'entre nous, bien entendu."

Le Monarque se voulait amical, mais il ne savait pas s'il serait capable de retrouver la trace du mutant d'ici là. Mais son odeur était encore fortement présente et il fallait espérer qu'elle ne se dissipe pas entre temps.

"Ma dame, adhérez vous à ce plan ? Si cet Armada rejoins Diva, je ne donne pas cher du Bouclier Rouge, ainsi que de la plupart des humains."

Il soupira avec mélancolie.

"Il nous donné la preuve que sa perfidie ne possède aucune limite."

Cymoril soupira et remercia Faust d'un hochement de tête lorsqu'il posa sa veste sur ses épaules. Ce n'était cependant pas suffisant et elle continuait de grelotter. Un manque de nourriture, vraiment ? N'était-ce pas plutôt l'utilisation de leurs nouveaux pouvoirs qui leur demandait une énergie colossale ? Il fallait bien une contrepartie pour tout, y compris à des pouvoirs surpuissants...
- Je pense qu'il s'agit effectivement de la meilleure chose à faire, mon ami. Nous ne sommes pas en état de poursuivre cette traque. J'ai besoin de nourriture, d'un bain brûlant et aussi de nouveaux vêtements.
Elle baissa la tête, pensant qu'il allait la trouver assez futile en ces circonstances mais tout ceci lui était nécessaire.
- Où pouvons-nous aller ? poursuivit-elle. Avez-vous une sorte de repaire ? Sinon nous pouvons rejoindre une villa qui appartient au Bouclier Rouge. Elle était infestée de rats mais relativement fiable.
Cymoril se tourna soudain vers Pnaty.
- Je suis navrée pour vous, dit-elle au Schiff trahi. De même, ce serait un honneur pour moi que vous nous accompagniez...

"Merci beaucoup à vous..."

Pnaty se releva tant bien que mal

"Très bien, je me fie à votre jugement sur le prochain endroit ou aller... Je pense pouvoir me deplacer seul encore un peu, mais il faudrait que je me nourrisse assez rapidement... Savez vous si dans la cachette dont vous aprlez il y aura moyen de trouver de quoi nous redonner des forces?"