Orgueil et préjugés

Ayant réalisé que sa fille Haeldell était légèrement restée en retrait, Mitsaguru revint vers elle, tandis que le groupe de la Reine Sasha s’éloignait. Il leur jeta un dernier regard puis revint vers sa fille qu’il trouva en train de flatter ses deux chiens qui étaient revenus, comme par miracle, si ce n’était le sifflement strident qu’il avait entendu quelques secondes auparavant. Une ombre mouvante le long de la falaise attira alors l’attention de l’Originel, quelque chose était en train de descendre à une allure folle ! Il vit un être humanoïde chuter, épée au clair. Ses yeux devinrent pourpres, puis il distingua parfaitement cet être, un simple humain. Il l’ignora donc et reporta son attention sur les deux créatures au sommet de la paroi. Ses sens inhumains lui apprirent avant ses yeux qu’il s’agissait là de Tarl et Erik, les deux Chyroptères qu’il avait pourchassé quelques lunes auparavant. Il remarqua aussi l’hostilité qu’Erik ne cessait d’afficher envers elle. Souriant malgré lui, il se reconnaissait cinq siècles auparavant devant Selena … Le destin avait la triste ironie de se répéter sans cesse …

L’Inquisiteur posa une main réconfortant sur l’épaule de sa fille, après qu’elle eut prononcé ses dernières paroles, fixant toujours l’humain. C’était étonnant que les deux Chyroptères se soient allié avec lui … il devait être très puissant, ou très utile pour l’instant. C’est alors que Mitsaguru remarqua la lame que le manipulateur du temps maniait. Les flammes léchaient sans cesse le métal, et le cri strident de l’épée lui étaient parfaitement audible, s’il n’avait pas ses pouvoirs liés au son, il n’aurait jamais pu en croire ses yeux, ou plutôt ses oreilles. La lame rugissait tel un dragon ! L’originel fit un pas en arrière et saisit la garde de sa propre épée.

« Qu'est ce donc que cela …. »

Il ne connaissait pas cete épée ! Elle était magique, c'était évident. Et ses pouvoirs suffisaient à le faire frémir. Mais qu'importe, quels que soient ses adversaires, il les mettrait tous à terre. Et ce quelqu'en soit le prix ! Il jeta un regard à sa fille puis dégaina son épée.

« Je ne pense pas que nous aurons le choix Hael … Essaye de rejoindre les autres, je me charge de les retenir ici pour que vous puissiez vous enfuir tous. »

Et il se tourna vers ses adversaires, avançant d'un pas tranquille vers eux. Erik ... et Tarl lui donneraient beaucoup de fil à retordre. Il ne pourrait les retenir bien longtemps. Mais l'humain, que venait-il faire ici ? Ce n'était pas important, pour le moment seul le combat l'était !

Mercenaire sans pitié Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 08/07/2007

Dressé sur le haut de la colline, Tarl assista impassible au départ de Will, Sasha et les autres. Il ne les connaissait pas et de toute manière, ils ne l'intéressaient pas..., du moins pour le moment.
C'est la reine Haeldell qui capta son attention et celle de ses deux compagnons, dont bien sûr Erik.
Lorsqu'enfin, la reine s'apperçut de leur présence, elle leur fit part de son sourire le plus dédaigneux et s'adressa violemment à eux, les provoquant ouvertement. Sa voix couvrait la plaine et parvenait jusqu'aux oreilles de originels tels des coups de tonnerre. Haeldell ricanait, trouvant pitoyable le fait que Erik et Tarl se soient "associés" à un humain. Cette remarque eut le mérite de faire grincer les dents de Tarl dont le poing se serra machinalement. Si cette peste voulait se battre, elle n'aurait ce qu'elle mérite!

Cependant, il y eut un petit imprévu car Mitsaguru, son traitre de père, vint s'interposer et se plaça devant elle. L'inquisiteur dégaina son épée et tenta de convaincre sa fille de quitter le futur champ de bataille. Il comptait faire face seul à trois adversaires. Quel héroïsme!...

*Où plutôt, quelle stupidité...*

Mais de toute façon, il était trop tard pour Mitsaguru car vif comme l'éclair, Tarl avait déjà dégainé son arbalète et décocha une flèche qui, grâce à l'exceptionnelle habilité du mercenaire, frola le visage de Mitsaguru et alla se ficher en plein milieu de la poitrine de Haeldell.
Fier de lui, Tarl dégaina ensuite son épée et la pointa en direction de ces deux cibles. L'heure de régler ses comptes était arrivé! Autant pour Mitsaguru, traitre à sa race, que pour Haeldell, qui avait réussi à aliéner l'esprit d'Erik...

"AHAHAH! Que pensez-vous de ma flèche chère reine?! Elle n'est qu'un aperçu des souffrances que je compte vous faire endurer!
Ton père et toi, vous dinerez en enfer ce soir! AHAHAH!"

Avatar de Morrigane Nombre de messages : 60 Date d'inscription : 01/07/2007

- Non, Père, commença à répondre Haeldell. Ce combat est le mien. Je dois me débarrasser d'eux avant de renvoyer Aräwn dans ses enfers. Il a osé manipuler...

Le carreau d'arbalète vint se planter directement dans son cœur accompagné d'une référence pour le moins douteuse à certains Spartiates. Haeldell resta un instant en équilibre puis commença à tomber en arrière. Ses yeux écarlates s'étaient arrondis de stupeur et sa bouche s'entrouvrit, laissant filer quelques perles de sang. Sa main tremblante se tendit vers Mitsaguru alors qu'elle tombait de plus en plus, semblant appeler son père à l'aide.
Mais tombait-elle ou s'envolait-elle ? La pesanteur semblait devenue si relative...
Son regard hagard revint se poser sur le visage de son père puis fila, accrochant par hasard celui d'Erik.
Haeldell eut un doux et lumineux sourire. Cela s'était si vite fini...

Une fraction de seconde plus tard, son corps heurta lourdement la terre enneigée, sa main toujours crispée sur Excalibur. Ses deux chiens hurlèrent soudain à la mort puis, babines retroussées sur des crocs écumants de rage, se ruèrent à l'attaque de Tarl Yakdash.

Un son emplissait encore l'univers, inaudible aux oreilles des Originaux comme des humains.
Un son qui résumait tout à lui seul.
Un son qui ne représentait plus que l'infime frontière entre la vie et la mort.

Boum...

Boum...

Boum...

Le cœur d'Haeldell continuait de battre, faiblement, presque imperceptiblement. Mais celle-ci, plongée dans une profonde inconscience, ne s'en était pas aperçue... Elle était morte au reste du monde.

Barde machiavélique Nombre de messages : 65 Date d'inscription : 05/06/2007

Erik n'eut pas le temps d'intervenir.

Le carreau d'arbalète fusa et Haeldell s'effondra, vraisemblablement morte. Les chiens de la jeune Reine, dans un concert de hurlements à faire frémir, se précipitèrent vers Tarl Yakdash.
Comment ... Comment une telle chose était-elle possible ? Comment une telle femme avait pu être abattue de la manière la plus lâche possible ? Comment Tarl avait-il pu...oser ?
Une rage démoniaque s'empara du barde. Il empoigna sa hache mais, loin de s'en servir contre Tarl, lui tourna le dos et décrivit un arc de cercle sanglant, fauchant les têtes de Setenta et Cuchulainn. Tant pis pour eux, il avait été hors de question de les laisser le spolier de sa vengeance. Et surtout comment deux fidèles serviteurs pouvaient survivre à leur maîtresse ? Qu'ils accompagnent Haeldell dans les contrées des morts et la gardent de tous les périls. Pour l'heure, il avait une toute autre chose à accomplir.

Ce massacre gratuit de deux chiens somme toute innocents dissipa l'hébétement d'Erik mais sa douleur ne s'en déploya que davantage, lui déchirant le cœur et menaçant de le faire hurler à gorge déployée.
La douleur et la rage.
Une rage mortelle, une rage que seule une mort particulièrement cruelle pourrait éventuellement apaiser. Les sanglots étaient proscrits. Il était un Monstre des Glaces. Pourtant ses yeux le brûlaient.

Pourquoi... ? Pourquoi réagissait-il comme cela ? Haeldell avait été son ennemie, la fille de leur plus grande adversaire. Sa mort ne pouvait qu'aider les Monstres des Glaces et tous les adversaires de Selena Neira. Il devait s'en réjouir. Il devait féliciter Tarl. Il devait couper la tête du cadavre d'Haeldell et l'exhiber sur une pique plantée sur la plus haute tour de la forteresse des Originels. Il devait narguer Mitsaguru.
Pourquoi avait-il envie de pleurer ?
La réponse était pourtant si simple.
Il l'avait aimée. Il l'aimait.
Comment aurait-il pu jamais consentir à sa mort ? Et l'ironie de cette soudaine révélation l'acheva un peu plus. Cela aurait été cependant si facile. Trop tard, il était juste trop tard.

Continuant à tourner le dos à Tarl Yakdash, ses mains se crispèrent sur le manche de sa hache.
- Elle était mienne ! rugit-il dans le silence glacial. Sois maudit, Tarl. Par les dix épées des Originaux, sois maudit !
Il se tourna enfin vers l'autre Monstre des glaces, ignorant totalement Mitsaguru aussi bien qu'Eijin, et dévoilant alors son visage déformé par la rage. Une grimace retroussait ses traits, dévoilant ses crocs de Chyroptère. Ses yeux gris avaient viré aux ténèbres et ses mains s'étaient munies de féroces griffes.
Erik avait entamé sa transformation, menaçant d'arborer son apparence de Chiroptère. S'il se retenait, ce n'était pas par souci d'esthétisme mais parce que, une fois transformé, il ne pouvait plus chanter.
Et il allait chanter, ça oui, il allait chanter.
Une très longue et triste ballade qui conterait la mort navrante de la jeune Reine Haeldell. Et la souffrance sans nom de celui qui l'aimait. Et la lâcheté de celui qui l'avait tuée. Et la haine qui le poursuivrait encore et toujours.
Son chant se déploya longuement autour de Tarl Yakdash, l'enserrant dans une mélodie infiniment pire que celle à laquelle Erik s'était essayé au feu de camp. Elle broyait le Monstre des glaces, l'anéantissant sous un étau de honte, de culpabilité et de douleur, douleur qui était celle d'Erik, douleur qui lui ferait éclater le cœur dans quelques instants.
Le barde y mit tout son art, toutes ses émotions et toute sa force qui s'était déployée au fil des siècles.
Des larmes se mirent à rouler librement sur ses joues.
De colère, il en envoya sa hache se planter dans les tripes d'un Tarl Yakdash pour le moment pétrifié, sa concentration se brisant une fraction de seconde.

Mercenaire sans pitié Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 08/07/2007

Lorsque Haeldell tomba à la renverse dans la neige, une tâche de sang de plus en plus grande autour d'elle, Tarl exulta! Son coup semblait avoir été bien plus précis qu'il ne l'avait espéré!
Du coin de l'œil, il avait alors observé la réaction d'Erik, sachant pertinemment que son geste aurait des conséquences sur son comportement. Le mercenaire venait d'employer les grandes méthodes pour guérir le cœur de son compagnon et souhaitait désormais que les choses redeviennent comme auparavant et que le barde fasse de nouveau honneur à son statut d'originel.
Ainsi, dans un premier temps, Erik parut maitriser sa colère. Il saisit bien sa hache mais ne la retourna pas contre Tarl. Elle lui servit en fait à décapiter les chiens d'Haeldell qui, suite à la blessure mortelle de leur maitresse, s'étaient précipités avec rage vers l'auteur de cette ignoble fourberie.
Seulement, la suite fut plus terrible car Erik finit par enfin laisser éclater sa rage.

[Erik] - Elle était mienne ! rugit-il dans le silence glacial. Sois maudit, Tarl. Par les dix épées des Originaux, sois maudit !

Mais suite à ces paroles, Tarl découvrit le visage haineux de l'originel, à moitié transformé en chyroptère et sut à quel point la corde qu'il avait touché était sensible. Comment l'amour qu'éprouvait Erik pour Haeldell avait-il pu devenir si fort? Impossible!...
Et cet amour allait lui faire se retourner contre son propre allié?! Et bien ce fut malheureusement le cas car soudain, Erik entonna un puissant chant et aussitôt, son pouvoir se mit en action, beaucoup plus puissant que les autres fois...
Bien entendu, Tarl ne put réagir à temps et fut littéralement aspiré dans une spirale apocalyptique dont sa propre âme ne pourrait s'échapper.
Une douleur incommensurable envahit l'originel qui, luttant de toutes ses forces, suffoqua et tomba à genoux. Cherchant désespérément une solution car sentant que Erik serait prêt à aller jusqu'au bout, Tarl finit par se transformer totalement en chyroptéra mais le mal resta profond... Il finit alors par se perforer un tympan ce qui augmenta ses souffrances physiques mais apaisa quelque peu ses souffrances psychologiques.

Tentant de se relever et d'avancer vers Erik, Tarl dût alors encaisser la hache lancée par son compagnon. Sachant néanmoins que ce coup avait brisé un court instant la concentration du barde, le mercenaire bondit sur lui et les deux originels dévalèrent la pente de la colline sur laquelle ils s'étaient trouvés jusqu'à attérir en contrebas. La chute avait séparé les deux adversaires et Tarl était à présent inerte sur le sol... Il espérait qu'après avoir essuyé le courroux d'Erik, Haeldell était bel et bien morte!

Un sillon douloureux le long de la joue de l’Originel se creusa. Il fut accompagné d’un bruit sourd derrière celui-ci. Il se retourna lentement, tandis que le sang commencer à couler le long de sa blessure et aperçu sa fille chutant en arrière, un fragment de bois dépassant de son torse. Il ouvrit stupidement la bouche et tenta d’attraper son enfant par la main, mais ne fit que frôler son bras. Il se précipita au sol et amorti sa chute en la prenant dans ses bras, abandonnant son épée. Elle rencontra le sol avec un tintement métallique fort sinistre, tandis que Mitsaguru arrachait d’un mouvement précis et précautionneux le trait qui avait mortellement blessée sa fille. Il posa sa main sur la blessure et empêcha le sang d’en sortir. Il comptait sur la régénération accrue de sa race pour éviter l’hémorragie interne. Vite, il entendit les battements du cœur d’Haeldel se stabiliser, très faibles, mais réguliers. Il déposa délicatement son enfant sur le sol, la recouvrant de son habit d’Inquisiteur, tandis que les deux gardiens de la Reine venaient de rendre l’âme par la main du barde.

Mitsaguru jeta un regard terrifiant vers Tarl et Erik qui se battaient, il ne prêtait plus attention au petit humain qui observait la scène. A chacun de ses pas, le sol se fendillait, et de petites pierres s’envolaient dans les airs. Il ramassa son épée et d’un bond, il creusa un cratère dans le sol. Poursuivit par une traînée bleutée, il fusait à une vitesse inhumaines vers les deux combattants, son cri de guerre couvrant le bruit de la terre craquant sous sa colère. Sa lame fit chanter le vent, coupé en milles morceaux, il alla se briser sur la végétation des alentours, écrasant sous sa force les troncs les plus solides. L’Inquisiteur stoppa sa course derrière Erik. Les traits de l’Originel étaient à présents bestiaux, sa peau noirâtre et ses dents acérées auraient suffit à terrifier le plus grand des guerriers. Il planta sa lame dans le dos de son adversaire, la lame ressortant par son thorax, stoppant toute tentative de chant ensorceleur. Il retira la lame d’un geste vif , ses jointures avaient viré au blanc, tant il serrait son épée. Une gerbe de sang rouge accompagna son action. Il laissa Erik choir, ne se préoccupant plus de lui. C’était Tarl qui avait tiré ! Lui seul, et il ne lui pardonnerait jamais !

L’Originel s’approcha du mercenaire et lui décocha un coup de pied dans l’entrejambe, ce qui eut pour effet de le propulser contre un rocher imposant qui se fractura sous l’impact. Il planta son glaive dans l’épaule du mercenaire et le leva par la seule force de son bras. La colère avait totalement étendu son emprise sur Mitsaguru, et il ne se contrôlait plus.

« Tu vas voir ce qu’il en coûte de t’attaquer à ceux qui me son chers, Tarl ! »

D’un geste rageur, il enfonça la lame dans la pierre, clouant définitivement le mercenaire dessus. Il posa sa main sur le torse de celui-ci, et le vent rugit tout autour d’eux. Les cheveux de Mitsaguru voletèrent dans tous les sens, comme animés par une tornade invisible. Des lésions de plus en plus importantes apparurent sur le corps de Tarl, tandis que du sang s’écoulait de lui par tous les orifices. L’Inquisiteur se recula alors d’un pas et banda son bras. Il lui décocha un formidable coup de poing en pleine dans la mâchoire ce qui eut pour effet de déchirer la partie de son corps le maintenant contre la roche. Désormais l’épaule du mercenaire était tranchée sur une dizaine de centimètres. L’Originel saisit son épée, et sa force décuplée par sa rage, il la retira de la roche avec une aisance déconcertante. Il se rapprocha de Tarl, bien décidé à lui donner le coup de grâce !

[Hrp : grrr …]

Mercenaire sans pitié Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 08/07/2007

Agonisant au sol, la tête à moitié enfouie dans la neige, Tarl releva difficilement les yeux en direction d'Erik afin de connaitre quelles étaient les prochaines intentions du barde, s'il allait de ce pas achever le mercenaire ou plutôt se préoccuper d'Haeldell qui ne donnait décidemment plus aucun signe de vie.
Cependant, un autre mouvement attira son attention, en la personne de Mitsaguru. Dire que Tarl l'avait presque oublié! Pourtant, il allait bel et bien devoir compter avec l'inquisiteur car après ce qu'il venait de faire à sa fille, nul doute que Mitsaguru entrerait dans une rage au moins équivalente à celle d'Erik, voir plus...
Ainsi, pendant que le mari de Selena se précipita violemment vers Erik et lui enfonça froidement sa lame dans le dos, Tarl tenta desespéremment de se relever mais il était bien trop tard car l'inquisiteur s'était déjà tourné dans sa direction, ses yeux dévoilant toute la rage qui l'habitait alors.
Tentant de reprendre son souffle, Tarl prit appui contre une branche et tenta de calmer son adversaire.

"Holà! Doucement, doucement! Tu ne comptes tout de même pas attaquer un guerrier déjà diminué, Mitsaguru!..."

Mais il n'y avait rien à faire, Mitsaguru n'était pas dupe et il comptait venger sa fille sur le champs!
Il décocha ainsi un violent coup de pied au mercenaire qui alla s'écraser contre un rocher. Ne laissant aucun répit à Tarl, Mitsaguru enchaina et enfonça son glaive dans l'épaule de son ennemi avant de le soulever au dessus du sol par la seule force de son bras...
Malheureusement pour Tarl, son calvaire venait tout juste de commencer car l'inquisiteur poursuivit en le clouant dans la roche puis infligea de multiples contusions sur le corps de l'originel grâce à son pouvoir. Clou final du spectacle: Un coup surpuissant en pleine machoire qui déchira en partie l'épaule de Tarl avant que Mitsaguru n'arrache totalement le membre d'un ultime coup d'épée!

"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH!!!!! ORDURE!! SA..., SALAUP!!!"

Il n'y avait pas à dire, Tarl était vraiment dans de beaux draps! Il ne pouvait pas répliquer pour le moment car il était trop mal en point suite aux deux attaques simultanées qu'il venait d'essuyer face à Erik puis face à Mitsaguru. Et s'il ne réagissait pas maintenant, Mitsaguru se ferait le plaisir d'assumer un rôle de bourreau qu'il lui allait comme un gant...
Ainsi, alors même que l'inquiteur s'approchait lentement de Tarl sûr de son fait, ce dernier utilisa ses ultimes forces pour cracher une énorme gerbe de sang dans les yeux de son ennemi, sachant que le sang de chyroptère était bouillant et gélatineux, et surtout que cela aveuglerait Mitsaguru un petit moment. Puis, Tarl se releva en vitesse, récupéra son bras et prit ses jambes à son cou! (XD)

Néanmoins, sachant pertinemment qu'il n'aurait pas assez de temps pour se trouver un refuge sûr, il décida subitement de dévier sa course vers le corps d'Haeldell qui était pour le coup, son unique espoir.
En effet, une fois près du corps inerte de la jeune reine, le mercenaire dégaina son épée et posa soigneusement la lame aiguisée le long de la gorge de sa proie de telle sorte qu'à la moindre attaque de nouveau portée contre lui, il ne lui suffirait qu'une fraction de seconde pour égorger Haeldell... Il aurait ainsi de quoi tenir en respect ceux qui souhaitaient si ardemment sa mort, le temps pour lui de reprendre ses forces et de trouver un moyen pour que son bras se reconstitue.

Tarl avertit ainsi Erik et Mitsaguru.

"N'avancez plus tous les deux! Ahahah! Au moindre geste brusque, je l'égorge comme un porc!"

Au passage, Tarl en profita pour interpeller Chronos qui depuis le début n'avait pas encore bougé le moindre petit doigt.

"Et toi, qu'attends-tu pour venir me donner un coup de main?! Tuer des orginels n'était-il pas ton but? Ces deux là sont à toi!"

Se sachant alors en position de force pour la première fois depuis longtemps, Tarl mijota en un éclair dans son esprit sa première vengeance contre Erik et accessoirement, contre Mitsaguru.
Souriant à pleine dent, le mercenaire plongea ainsi sa main dans le décolleté d'Haeldell, abaissa le morceau de tissu et lui dévoila les seins (Morio Toki n'est-il pas mort? XD).

"Pas mal! Ahahah! Erik! Est-ce cette vision qui hante délicieusement tes nuits depuis ta rencontre avec cette stupide reine?! Ahahah! Je te rends ce service... mon ami!..."

[HRP/Désolé Haeldell mais c'est toi qui morfle dans l'histoire même si tu ne m'as rien fait... XD Le temps pour moi de reprendre des forces! :p]

Troubadour bon vivant Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 25/08/2007

Robert sorti de la grotte aussi discretement que ses talents d'humain le lui permettait. Cependant, Tarl, alors dos à lui, semblait trop occupé par Erik et le pere d'Heldell, dont Robert n'arrivait jamais à se rappeller le nom. Pensant simplement menacer Tarl dos à lui pour lui demander de deposer gentillement les armes, Robert aperçu alors ce dernier... depoitrailler la noble Haeldell.

Cela était de trop! Robert accelera alors sa marche et tenta de trancher le bras de Tarl tenant l'épée menaçant sa muse. Bien que sa force d'humain et son épée emoussé ne lui permette pas de couper le bras du mercenaire, le coup fut suffisant pour blesser le bras un peu en dessous de l'epaule. L'homme lacha alors son épée, probablement par surprise, et l'ecartant d'un violent coup de besace, Robert ramassa son arme et s'interposa devant Haeldell, desormais avec une arme dans chaque main. Après cet action heroique, Robert se retrouva un instant bete, ne sachant pas quoi dire. Il fallait trouver une phrase choc pour lui donner un air classe, mais en manque d'inspiration à ce moment là, il ne put que dire:

"Ahh, mais... Ah, mais... N'avez vous pas honte de depoitrailler les demoiselles? On dirait qu'on ne vous à pas appris les bonnes manieres, ça non..."

Mercenaire sans pitié Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 08/07/2007

Trop fier et trop concentré sur les adversaires se tenant sous ses yeux, Tarl n'avait pas imaginé une seule seconde que quelqu'un puisse soudain surgir de son dos, et encore moins un humain!
Pourtant, celui qui eut l'audace d'intervenir ne fut autre que Robert Jagger le barde que Tarl ne connaissait pas encore. Ainsi, l'intrépide ou le fou selon les points de vues, fracassa son épée toute rouillée contre le bras de l'originel avant de l'écarter d'Haeldell d'un coup de besace et de faire face au mercenaire, tenant assez maladroitement une arme dans chaque main. La phrase qu'il prononça ensuite laissa Tarl perplexe qui se demanda alors quel humain assez stupide risquerait ainsi sa vie pour une poitrine dénudée... Soit, tant pis pour lui!
Se relevant et dévisageant haineusement la petite boule de chair fraiche devant lui, Tarl lui répondit soudain, préparant déjà une réplique sanglante...

"Qu'est-ce donc? Un humain cherchant à protéger dame Haeldell?! Un barde tremblotant s'offusquant de mes mauvaises manières à l'égard de sa reine de coeur?! Bwahahah!! C'est à mourir de rire!!

Vois-tu..., non seulement je n'ai pas le moindre remords après avoir dépoitraillé Haeldell mais sais-tu en plus quel sort je réserve à des personnes telles que toi?... Je les éventre! Ahahahah!!"

Et ainsi se précipita Tarl sur sa proie qui n'eut le temps de réagir face à la rapidité de l'originel. Ce dernier enfonça littéralement son bras dans le ventre de Robert avant de l'expulser plus loin dans la neige à l'aide d'un violent coup de pied. Puis, reprenant la même place qu'il occupait avec Haeldell précédemment (prêt à l'égorger...), il lança au barde d'un ton dédaigneux.

"Voici ce que tu as gagné à jouer aux héros! Alors, satisfait? Dans un sens, tu es bien plus proche de ta reine dans cet état là! Ahahah!"

Troubadour bon vivant Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 25/08/2007

Robert, desormais en train de cracher du sang dans la neige, compris que s'en était finit de lui. Bien qu'il ne puisse le savoir, plusieurs de ses organes principaux avaient profondement endomagé par l'attaque du mercenaire. Tous ce qu'il lui passa par la tête fut alors

*Diantre! c'est qu'il est rapîde ce bougre... Enfin j'imagine que ça n'a plus d'importance... Plus rien n'a plus aucune importance... Enfin, je serais au moins mort en essayant de protegeant quelqu'un... Dommage, en etant mort en la protegeant vraiment cela aurait été quelque chose de mieux je pense...*

C'est alors qu'il se rendit compte qu'il avait faillit à un de ses devoirs les plus important: En temps que barde, il n'avait pas encore composé d'ode pour sa muse! Non, il ne pourrait pas mourir tant que cela ne serait fait! Aucune dame de la renommé d'Haeldell ne pouvait mourir sans qu'au moins un chant ne soit consacré à sa personne!!

Utilisant alors ses dernieres forces, il saisit sa guitare puis, la posant sur ce qui restait de son ventre, commença son improvisation.

Dame Haeldell...
emportée si tot par le ciel...
Puisse votre ame rester en paix
et ce malgré la mechanceté
de ceux qui, oh cruel destin!
Ont prit votre vie de leurs sombres mains
Je m'en vais à présent vous rejoindre,
Je vous, en prie, attendez moi,
avant que ...

Et sur ces mots Robert s'éteint, sans que personne ne puisse connaitre la fin de la chanson.

Manipulateur du temps Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 19/10/2006

A l’ombre des conflits, Eijin n’avait cessé d’observer les combats ne sachant se décider. Tantôt son instinct lui dictait d’œuvrer aux côtés de ses récents alliés, tantôt dans le camp de ses adversaires. Il se releva donc et avança timidement vers le lieu où les conflits éclataient. Cependant, il ne fit rien lorsque les Originels se livrèrent une lutte sans merci. Il devina sans peine que la dénommée Haeldell n’était pas humaine, c’est pourquoi il ne leva pas le petit doigt pour la protéger, mais les actes de Tarl étaient si immondes qu’il ne pouvait fermer les yeux. Mitsaguru apparaissait comme une personne très proche de la jeune femme, et à voir la scène qui se déroulait sous ses yeux, Eijin aurait mis sa main à couper qu’Erik en était tombé fou amoureux. Ainsi, ses ires se dirigèrent d’elles mêmes vers le mercenaire qui s’amusait à tripoter la poitrine de Haeldell tout en la menaçant du tranchant de son épée, poussant l’Inquisiteur à rester en retrait.

L’humain se mit à avancer doucement d’abord, puis il courut légèrement pour arriver à hauteur de Tarl. Cependant, il faisait face à l’Originel, et n’avait donc pas pu voir Robert s’approcher de lui. Ainsi, il n’avait pu réagir quand il avait attaqué le mercenaire. Il n’usa pourtant pas de ses pouvoirs pour protéger l’humain car il était vrai, et regrettable, que le soigner lui coûterait moins d’endurance que de ralentir le temps dans son ensemble. Eijin filait à une vitesse proche de celle des Chyroptères lorsqu’il passa en frôlant Tarl. En quelques bonds, il se retrouva aux côtés du barde agonisant dans la neige. Il lâcha son épée qui tomba dans un fracas métallique et s’agenouilla près de l’homme qui se vidait de son sang.

« Chante si ça peut te maintenir en vie, mais reste avec moi ! »

Il posa ses deux mains sur son ventre, poussant le luth sur le sol. Peu à peu, le sang remonta dans chacune de ses blessures qui semblèrent se refermer d’elles même. Les organes se remirent à fonctionner dans l’instant, ramenant la flamme qui maintenait la vie dans ce corps. S’étant assuré de la bonne santé de Robert, Eijin fit glisser sa main dans la neige afin de saisir le pommeau de son épée, il jeta un regard rageur vers Tarl puis il se releva brusquement. Et soudain, tout se figea autour de lui, une décharge de magie envahit chaque particule qui stoppa sa course et seul Chronos put se mouvoir. Il courut vers Tarl à une vitesse si grande qu’il ne pourrait l’esquiver. Il poussa un hurlement qu’il ne put entendre et lui colla un estoc en plein la face, creusant un sillon ensanglanté le défigurant à jamais, car les blessures de la Dainself ne pouvaient être guéries … Il jeta le mercenaire au sol de sa ridicule force d’humain et Eijin redevint visible aux yeux de tous.

« J’aurais du me méfier ! Vous êtes tous de la même engeance, maudits démons … Ne m’approche pas ou je te tue ! »

Mettant ses paroles à exécution, l’humains menaça le mercenaire de la pointe de sa lame qui ruisselait de sang alors qu’aucune gouttes ne tombait dans la neige. Il leva sa main au dessus du corps allongé de Haeldell, et une boule d’énergie verte entra dans son corps, tandis que de grosses gouttes de sueurs perlaient le long du front d’Eijin. Il faillit flancher un instant, mais il tint bon et fit un pas menaçant vers Tarl et fouettant l’air de sa lame. Les deux blessés étaient désormais saufs et se relèveraient dans les prochains instants … Il fallait espérer que Erik et Mitsaguru lui viendrait en aide le cas échéant car une fois de plus il se retrouvait démuni face à un Originel … Il ne pouvait combattre et soigner à la fois, il le savait bien mais n’avait pu s’empêcher de les secourir, mais c’était ce qui faisait toute son humanité …

Troubadour bon vivant Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 25/08/2007

Une sensation agreable saisit le corps de Robert. Comme si ses blessures se guerrissaient, il sentit ses forces lui revenir petit à petit.

*Serait-ce... Serait ce ça la mort? Finalement ce n'est pas aussi désagrable que ce que l'on dit...*

Pendant quelques instants, Robert n'osa cependant pas ouvrir les yeux. Etait il destiné au paradis ou à l'enfer? Il se rappella alors de sa jeunesse, lorsqu'après s'être fait attrapé par un curé en pleine nuit, alors qu'il était rentrer discretement dans l'eglise pour pouvoir se goinfrer d'hostie tout en buvant le vin de messe.

Cet homme, voulant effrayé Robert, lui avait expliqué que le gourmandise était un péché capital, et qu'en continuant dans cette voie Robert irait bruler en enfer, aux cotés de demons et autres pecheurs.

Toute sa vie Robert, sans avoir vraiment fait de mal à quiconque, avait erré en se nourrissant comme il le pouvait, parfois en volant, et il était conscient de ne pas être forcement accepté au paradis.

Ne sachant pas trop ce qui l'attendais, Robert se resoud finalement à ouvrir un oeil. Il aperçu alors un homme, penché sur lui. De peur, Robert referma alors les yeux. Puis après quelques secondes de reflexions, se disant que le physique de l'homme n'était pas vraiment effrayant, il en deduit qu'il était peu être finalement parmi les anges et donc qu'il pouvait se lever sans crainte.

Il rouvrit alros les yeux, et vit le ciel.

*C'est bon, j'y suis! Alleluia Dieu m'a accepté!*

Puis tournant les yeux autour de lui sans vraiment preter attention, il se focalisa sur Haeldell toujours au sol.

*Haeldell est aussi parvenue jusqu'ici! C'est magnifique! C'est...*

Puis son regard se posa juste derriere elle, ou il revit l'ange, en train de se battre contre Tarl.

*Impossible, qu'est ce qu'il fait là lui? Serait il mort? Aurait je reussi à le tuer finalement?*

Puis se rendant petit à petit compte que les lieux lui étaient etrangement familier, il regarda de nouveau autour de lui. Il reconnu alors Mitsaguru et Erik, toujours là eux aussi.

*Bon alors reflechissons... Soit tout le monde est mort, et la c'est la porte du Paradis, et l'ange chasse tous ceux qui n'auraient pas du rentrer... Soit je ne suis pas mort parce que cet ange m'a sauvé. Serais ce mon ange guardien? Soit je suis devenu un spectre et je vais continuer à errer dans ce monde eternelement!*

Decidant de se fixer sur sa materialité pour ainsi determiner s'il était ou non devenu un spectre, Robert couru vers un arbre et se cogna au tronc. Puis, se relevant difficilement, il lacha avec un air patraque

"Bon alors c'est pas ça... J'ai plus qu'a m'assurer des deux autres possibilités..."

Puis se rapprochant d'Erik, il lui demanda:

"Excusez moi compatriote barde, mais se pourrais il que nous soyions tous mort?"

Tout s’était passé si vite … Tarl avait à peine subit les enchaînements combinés de Mitsaguru et de Erik qu’il avait trouvé une échappatoire. Malheureusement pour eux, il connaissait parfaitement leur point faible qui résidait en l’aimée du barde et la fille de l’Inquisiteur : Haeldell. Avant que l’un ou l’autre n’ait pu réagir, le mercenaire réussit à glisser le long de la pente afin de se placer près de la jeune femme assoupie et entreprit de les menacer en plaquant une lame sous sa gorge. Le Père pesta intérieurement contre sa propre stupidité puis il rengaina doucement son arme, ses yeux carmins scintillant de rage. Il fit un pas vers Tarl qui raffermit sa prise, comme une preuve qu’il passerait à l’action si nécessaire ! Machinalement, Mitsaguru passa sa langue sur ses canines acérées, pensant que le sang des Originels n’était pas si mauvais après tout ! Pourtant, il ne pensait pas pouvoir éprouver de pire haine envers le mercenaire, mais il se trompait. A peine ces pensées lui eurent effleuré l’esprit que Tarl entreprit de dépoitrailler Haeldell, ce qui eut pour effet de mettre son Père dans une colère encore plus meurtrière. Cependant, il ne pouvait agir, car la lame de l’Originel était toujours sous le cou de sa fille ! Ceci n’eut pour effet que d’attiser sa colère, son impuissance le rendait furieux.

L’aide qu’il espérait tant ne vint pourtant pas des personnes auxquelles il s’attendait. En effet, ce fut le barde humain, celui qui n’avait d’autre pouvoir ou puissance que sa volonté à suivre la chaste et courageuse Haeldell de tout son cœur. Profondément touché par l’affront, il vengea à la fois ceux des victimes de Tarl … mais ce ne fut pas suffisant ! L’Originel, de nature plus fort que l’humain l’expédia à une mort certaine en un mouvement ! Cependant, ce bref instant de répit permis à l’Inquisiteur de mettre en place son plan. Il réagit au quart de tour et plaqua sa main au sol, ne pouvant se permettre d’arriver trop tard. Un spasme sembla parcourir la terre, tandis qu’une faille s’ouvrit dans celle-ci, fusant vers le mercenaire. A peine son pied ne se posa au sol qu’il fut happé par le vide, le déséquilibrant ainsi. Cependant, Mitsaguru ne savait pas qu’il n’avait pas été le seul à réagir après l’attaque qu’avait essuyé Robert. Au moment où il relevait les yeux, il vit Eijin décocher un revers de son épée en pleine dans la face du mercenaire, projetant celui-ci à quelques mètres de sa fille. Souriant intérieurement, il dégaina à nouveau sa lame et fusa dans la direction de Tarl. A peine celui-ci se releva que l’Inquisiteur se retrouvait une botte sur sa poitrine et une épée sur sa gorge, entravant ainsi tous ses mouvements.

« Te voilà fait, Tarl le mercenaire. Je te promets que ta mort te sera longue et douloureuse ! »

Et il lui cogna le plat de sa lame contre la tempe avec une force prodigieuse ce qui assomma l’Originel (:p). Il le saisit par la nuque et le retourna d’une seule main. Il saisit par ailleurs une corde renforcée d’argent et de divers métaux et barbelées de piquants. Il ramena les deux bras de son adversaire dans son dos et les lia solidement. De même, il les accrocha à son cou de telle manière qu’il devrait se l’écorcher s’il voulait tenter de se libérer. Avec un sourire mesquin, il rajouta à cet attirail une légère paire de menotte argentée qu’il fixa aux mains de Tarl, ayant pris soin de mettre des gants avant de les manipuler. A peine les fixa-t-elles que la peau en contact avec le métal argenté se mit à fumer, tirant des râles de souffrances au mercenaire endormi.

« Spécialement conçues pour nous par les humains : de l‘argent de Babylone. Pour eux, les mains tombent, à cause de nos pouvoirs, nous en souffrons éternellement car elles ne peuvent s’enlever ! Hun hun hun … »

Il saisit l’attirail ainsi fixé et traîna sa proie vers un solide arbre et entreprit de l’y attacher de manière très solide. Il fallait dire que plusieurs siècles au service de l’Inquisition apprenait manier toutes sortes de tortures et à s’occuper du plus récalcitrant des « infidèles ».

« Merci à toi étranger, de l’aide que tu nous as apportée. Si je peux faire quoi que ce soit pour te venir en aide … »

Mitsaguru se tourna vers Eijin après s’être assuré que le mercenaire était bien attaché. Il se dirigea ensuite vers sa fille qui semblait aller mieux … Il délaissa Erik, non pas par pitié mais parce qu’il avait été de son côté un instant, et que ses pouvoirs l’aideraient beaucoup à renverser sa femme si jamais il décidait de lui venir en aide.

« Hael … ça va ? »

Barde machiavélique Nombre de messages : 65 Date d'inscription : 05/06/2007

Erik s'était retrouvé totalement dépassé par les événements, c'était le moins que l'on puisse dire. Déstabilisé par l'attaque traîtresse de Mitsaguru, cette dernière avait néanmoins eut l'avantage de lui faire reprendre ses esprits.
Il assista avec horreur aux nouveaux agissements de Tarl mais lorsque celui-ci dévêtit Haeldell, il ne put s'empêcher de ressentir une nouvelle fois un désir violent envers la jeune Reine tout en souhaitant toujours envoyer Tarl dans le plus froid des enfers glacés.
Haeldell n'était pas morte. Le soulagement qu'il ressentit en voyant Eijin la soigner elle et Robert Jagger fut indescriptible. Ainsi les humains pouvaient s'avérer courageux et utiles.
Ses yeux se posèrent presque amicalement sur le ménestrel lorsque celui-ci s'avança vers lui pour lui demander s'il était toujours vivant.

- Non, nous ne sommes pas morts, répondit-il avec une ébauche de sourire à Robert Jagger. Et j'ai bien peur que vous soyez toujours de ce monde. Vous... vous avez été très courageux, Robert Jagger. Et... digne des plus grands bardes...

Ses dernières paroles lui avaient proprement écorché la bouche. Un Originel faire des compliments à un humain. Et puis quoi encore ? Le fait était pourtant qu'il les avait dit ces compliments...
Erik grogna soudain. Qu'était-il en train de devenir ? Il s'était attaqué à Tarl et l'avait rendu accessible aux attaques de leurs ennemis, trahissant ainsi un Monstre des Glaces. Tout ça parce qu'il était tombé amoureux d'une Reine ! Et maintenant, il considérait des humains autrement que comme des proies ou des adversaires...
Il fallait qu'il se ressaisisse, il fallait qu'il retrouve son honneur d'Originel. Le spectacle des tortures raffinées infligées par Mitsaguru à Tarl acheva de l'en convaincre. Sa loyauté devait aller aux Monstres des Glaces. Mais rien ne l'empêchait de satisfaire ses propres désirs au passage. Ainsi avaient toujours vécu les Originels, surtout quand ils étaient Vikings...

En un instant, il fut aux côtés d'Haeldell et projeta Eijin à plusieurs mètres d'un puissant coup de poing tout en s'assurant qu'il retombait bien dans la neige molle. Il avait tout de même sauvé son aimée.
Il saisit la jeune Reine toujours inconsciente et appuya le fil de sa hache contre sa gorge pour tenir Mitsaguru à l'écart. En un bond, il fut près de Tarl et de quelques coups, qui rendirent son arme totalement inefficace et hors d'usage, il le libéra tout en lui flanquant un magistral coup de pied à la fois pour le réveiller et pour lui faire payer ses actes, châtiment qu'il trouvait infiniment trop doux.
La scène n'avait pas duré plus de quelques secondes...

Déployant ses ailes, Erik se rua jusqu'à la forteresse des Originels, emmenant sa proie avec lui. Avec satisfaction, il comprit qu'elle était déserte, leurs ennemis ayant été trop stupides pour y laisser des gardes...

Troubadour bon vivant Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 25/08/2007

Tandis que Robert s'était dirigé vers Erik, le combat avait continué, et il semblait que Tarl etait très mal en point. Cela ravi Robert, comme quoi il existait encore une justice en ce monde!

Erik rassura Robert en lui annonçant qu'il était encore en vie, puis le felicita pour son heroisime. Robert se senti fier sur le coup, et se dit que finalement Arawn avait peu être raison sur le role qu'il devait jouer dans cet histoire...

Mais avant que Robert n'ai pu repondre à Erik, ce dernier s'envola vers Haeldell et l'enleva!

Robert, paniqué, se mit à crier à tout le monde:

"Vite, il faux partir à sa poursuite! Que tous ceux qui ont des ailes le suive! Quand à moi..."

Il se retourna alors vers Eijin, toujour au sol, et l'aida à se relever.

"Vous êtes mon ange guardine, n'est ce pas? Merci de m'avoir sauvé, mais je vous en prit aidez moi à sauver Dame Haeldell! Vous devez avoir des ailes qui vous permettront de me porter, non?"

Mercenaire sans pitié Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 08/07/2007

Jamais ô grand jamais Tarl n'avait souffert autant! D'abord Erik et son chant maléfique, puis ce traitre de Chronos qui lui avait en plus infligé une immonde balafre sur le visage qui lui resterait à vie et enfin ce chien de Mitsaguru qui avait profité de sa faiblesse du moment pour le frapper et l'enchainer avec des instruments de torture de la pire espèce!
Se croyant fait comme un rat et plongeant peu à peu dans l'obscurité dû au coup au visage porté par l'inquisiteur, Tarl eut la surprise inespérée de voir soudain apparaitre à ses côtés Erik qui vint le libérer et surtout lui éviter de plonger dans l'inconscience...
Vomissant ses tripes et se roulant dans la neige molle afin d'apaiser ses souffrances physiques, Tarl rampa ensuite jusqu'à un bosquet et observa ce qui se déroulait. Ce vaurien d'Erik avait finalement répondu à ses pulsions et s'était emparé de Haeldell qu'il menait jusqu'à la forteresse des originels. Le barde avait au passage mis hors jeu l'humain Chronos.

*Parfait... Profitons de la confusion qui vient de s'installer pour fuir!*

Le plus penché possible, Tarl mis alors les voiles telle une proie traquée et prit un chemin différent de celui d'Erik afin d'accéder à la forteresse.
Néanmoins, un éclat lumineux attira soudain son attention... Déviant sa course vers ce point isolé, Tarl écarquilla les yeux lorsqu'il vit de quoi il en retournait! Excalibur trônait sous ses yeux! Dans la précipitation, Erik avait surement oublié d'emporter la fameuse épée d'Haeldell avec lui!

*Alors ça pour une aubaine! La roue tourne enfin!*

Récupérant soigneusement l'épée, Tarl l'observa avidement avant de reprendre sa course, l'arme en main.

Repensant à Erik durant le trajet, le mercenaire imaginait fort bien quel sort son acolyte réservait à la reine et il maudissait le barde de lui avoir fait tant souffrir pour finalement se comporter de la sorte avec Haeldell...
Cependant, Tarl fut soulagé que Erik se soit repris à temps et qu'un autre des originels ne trahisse pas encore les siens.

*Même s'il ne perd rien pour attendre!...*

Et c'est au bout d'une course haletante que le mercenaire arriva en vue de la forteresse. Ce raccourcie lui permettrait sans nul doute de gagner un peu de temps sur les autres poursuivants d'Erik.

Dès son réveil, Erik se montra bien plus enclin à coopérer, du moins c’est l’impression qu’il en donna. Ce qui étonna surtout l’Inquisiteur ce fut qu’il daigna adresser des ‘‘compliments’’ à un humain. Il aurait du se douter que le barde était surtout en état de choc, il n’y fit pas attention ce qu’il lui valut un moment de négligence fatal ! En effet, le monstre des glaces qu’était Erik en profita pour en ressortir aussi tôt et au moment même où Mitsaguru se penchait sur sa fille, elle lui fut à nouveau ravie ! Il resta un moment à regarder dans le vide, là où elle se trouvait auparavant. Un rire étranglé jaillit de sa poitrine … c’était épuisant et maladif. Etrangement, il ne sentait pas de rage déferler en lui, mais une haine d’autant plus noire que son impuissance était à nouveau constatée. Il se tourna ensuite doucement vers Erik et le surpris en train de délivrer Tarl. L’air sembla se tordre un instant autour de l’Originel puis plus rien ne bougea. Le seul bruit qu’ils pouvaient entendre était le vent qui soufflait de plus en plus fort sur la plaine où ils se trouvaient à présent.

« Lâche-la tout de suite, Erik. Lâche-la où je t’étripe ! »

Il dégaina Joyeuse, n’hésitant pas à se servir de sa lame afin de protéger son enfant. Le fourreau orné de l’arme légendaire tomba dans la neige et Mitsaguru avança de quelques pas. Cependant, Erik se tourna de nouveau vers lui, la gorge de sa fille sous le tranchant de sa hache. Ne pouvant rien faire, l’Inquisiteur se résolut à le regarder s’enfuir piteusement avec une lueur malveillante dans le regard. Gardant les paroles qui lui vinrent à la bouche, Mitsaguru le regarda s’envoler, devinant parfaitement sa destination. Il se tourna alors vers Tarl le vit se lever pour s’enfuir, l’Inquisiteur grommela mais il ne fit rien jusqu’à ce qu’un rugissement métallique ne le fasse frémir. Il se retourna et le vit partir … avec Excalibur ! Quelle injure ! Il jeta un œil à Eijin et lui fit signe de se diriger vers la forteresse puis il se rua à la poursuite de Tarl dans un rugissement bestial. Il ramassa au passage la lance de Haeldell. De la pointe de cette nouvelle arme, il ramassa les cordes tombées au sol ainsi que les entraves argentées qui s’étaient reconstituées d’elles même. Il jeta les cordes, mais conserva les menottes magiques et lui courut après à une vitesse hallucinante. Le mercenaire étant fortement blessé, il n’eut aucun mal à le rattraper. Il lui ficha la lance dans le dos et le projeta au sol dans le même mouvement. Il le saisit par la nuque et lui enfonça la tête dans la neige et il tourna la lance dans sa blessure. Il saisit la main crispée de son adversaire et l’obligea à la lâcher son paquet sous menace de la briser. Ils étaient maintenant au pied de la forteresse. Il lança Excalibur et son fourreau un peu plus loin. Il s’assit sur Tarl, enfonçant un peu plus son arme dans ses côtes.

« Tu serais parti sans rien prendre, je t’aurai oublié, Tarl. Depuis quand as-tu cessé d’être prudent et es-tu devenu courageux ? »

Il saisit ses menottes et les appuya sur le tranchant de sa lame et ainsi en sépara un petit filin argenté.. Il saisit le bras de Tarl et appliqua le filin d’argent à même sa peau et serra assez fort pour qu’il se reconstitue en restant collé à la peau. De cette manière, il resterait incrusté à jamais dans son poignet. Il saisit une sorte de petite pierre cachée dans sa botte.

« Chaque paire à sa clef, tu seras obligé de me retrouver pour te libérer de ce fardeau, immonde petit rat … »

Il lui donna un nouveau coup qui l’envoya bouler au loin, tandis que son nouveau bijou commençait à faire fumer sa peau. L’Inquisiteur avait bien pris soin de l’attacher à la main directrice du mercenaire, une sorte de sécurité … Il saisit Excalibur et, conscient d’avoir perdu du temps, il jeta un regard en biais à la forteresse qui lui faisait désormais face et il disparu dans une trainée bleuté.

[Hrp: ça t’apprendra, non mais :p … Rolling Eyes

]

Manipulateur du temps Nombre de messages : 29 Date d'inscription : 19/10/2006

N’accordant pas d’importance à quelque épée que ce soit, Eijin ne cilla pas lorsque Tarl s’empara de Excalibur. Il regarda même Mitsaguru partir à la suite de l’Originel sans réagir. Ce qui l’inquiétait plus était sans aucun doute ce que Erik avait décidé de faire subir à la jeune fille qu’il avait enlevé, mais c’était des histoires d’Originel. Bien qu’il ait soigné cette jeune femme, il ne lui viendrait pas en aide, et ce de quelque manière que ce soit ! Cependant, il ne se doutait pas qu’un nouvel élément allait changé la donne en la personne de Robert Jagger, l’homme dont il venait de sauver la vie.

« Désolé, mon bon seigneur, mais je ne possède ni ailes ni auréole. Mais je peux bien vous accompagnez dans cette forteresse si vous le souhaitez. Je n’ai plus assez de forces pour m’y rendre à la même vitesse que ces messieurs, peut être pourriez-vous m’indiquer le chemin ? »

Bien entendu, son combat avait épuisé ses maigres ressources et il en récupèrerait un peu en marchant le long de leur route. Peu lui importait ce que l’Originel ferait de la Reine, mais il connaissait leur hiérarchie, et donc leur degré de dangerosité.

« N’ayez crainte, dame Haeldell, comme vous dites, saura certainement très bien ce protéger de cet homme. Cheminons ensemble pour le moment et voyons ce que nous pourrons faire. Peut être me feriez vous l’honneur de me chanter la fon de cette balade que vous entamiez, allongé dans la neige, mon ami ? »

Il lui tendit une main amicale. Il fallait dire que le jeune homme était étrangement lunatique. Sa personnalité changeait du tout au tout en fonction de son entourage. Tant les Originels le transformaient en guerrier intrépide et aguerri, tant les humains le rendaient passif et jovial.

« Je me nomme Eijin, ou Chronos D’Ancillac. Pour vous servir, mon bon troubadour. »

Doctor Johanes Faustus Nombre de messages : 122 Date d'inscription : 25/04/2007

Odin est un Dieu nordique, alors c’est par là que les recherches devront s’effectuer. Un raisonnement logique pour une recherche logique … Mais malheureusement, aucun indice potable n’avait pu être trouvé, et Faust commençait à douter de ses conclusions jusqu’à ce qu’il entende les fracas d’une lointaine bataille résonnant au loin. Ne se doutant pas qu’il se rapprochait de plus en plus de celle qu’il haïssait par-dessus tout, il masqua sa présence de Chyroptère comme tous les membres de son corps d’armée avait appris à le faire et il s’avança doucement, après bien une heure de marche intensive.

Il arriva en vue d’une zone dévastée, non loin de l’antique forteresse des Originels. S’étant dissimulé pour assister aux combats, il aperçut à la fois Mitsaguru ce qui faillit lui coûter sa couverture, ainsi que Erik. Constatant que celui-ci avait un allié de taille, il les laissa se battre contre le rénégat, jusqu’à ce que tout aille de travers. N’y comprenant plus rien, le Capitaine de la Chasse laissa toute la situation se calmer et se dirigea aux côtés de la créature qui semblait ne pas avoir flanché un instant. Il marcha en tenant son cheval par la bride vers Tarl et arrivé à sa hauteur, il le saisit par le col et le tira à l’écart dans la forêt, profitant de son inconscience. Il remarqua qu’il portait la trace de nombreuses tortures toutes infligées par Mitsaguru. Il savait que celui-ci n’était pas enclin à la mesquinerie, alors pourquoi un tel châtiment ? N’ayant pu observer tout ce qui découla de l’affrontement d’aussi loin, il n’en avait saisit que des bribes. Erik et Tarl avaient à leur tour prit en otage une jeune femme, puis le premier s’était envolé avec elle. Mitsaguru avait poursuivi le second qui s’enfuyait et l’avait abattu d’une lance dans le dos. Mais il respirait encore … c’était à ne plus rien y comprendre !

Chassant ces questions de son esprit, il revint à Tarl, et il entreprit de laver ses blessures avec de la neige fraîche avant de lui apposer les premiers soins et de le bander solidement. Il lui apposa aussi un baume soulageant la douleur sur son poignet rouge et gonflé car il n’avait pu lui enlever l’anneau enchanté. De même, il n’avait pu soigner la balafre de l’Originel, ne réussissant qu’à l’empêcher de saigner. Ce fut lorsqu’il revint de la chasse, rapportant une jeune fermière bien juteuse que celui-ci commença à émerger à côté du feu que Faust avait allumé. Tarl était enveloppé dans une chaude couverture en fourrure et toutes ses blessures s’étaient pratiquement régénérées.

« Hey, l’ami. Tu te réveilles enfin ? Une chance que je sois passé par là. Tiens, j’ai cueilli un bon repas, régale-toi avant de me conter tout ce qu’il se passe ici. »

Se doutant que Tarl serait peu enclin à parler, il déposa la pauvre femme à ses pieds, tandis que la trace de deux crocs ornait déjà sa blanche nuque. Il faisait des mouvements lents et calculés afin de ne pas effrayer son compagnon. Il défit un bandage le long de son avant-bras et exhiba un tatouage représentant un œil bleu barré d’un éclair rouge.

« Regarde, je suis de ton côté. Faust, honoré de te connaître Tarl Yakdash … »

En effet, celui-ci était passé pour une légende vivante de son temps, mais il n’était pas sage de conter ses exploits devant des oreilles sensibles. Sa fougue était connue de tous les Originels, puisse-t-il s’en souvenir !

Mercenaire sans pitié Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 08/07/2007

Tarl avait été si heureux de posséder Excalibur, de saisir cette épée légendaire entre ses doigts poisseux et de sentir son pouvoir l'envahir en même temps que son cerveau machiavélique travaillait afin de préparer le meilleur plan de vengeance possible! Tout cela n'avait malheureusement duré que quelques minutes car Mitsaguru s'était aperçut du méfait et avait rapidement prit en chasse le mercenaire. Ce dernier, diminué par toutes les blessures accumulées, s'était alors fait rapidement rattrapé mais n'avait pu lutter car l'inquisiteur l'avait attaqué de dos, le transperçant avec la lance d'Haeldell...
Par la suite, Mitsaguru découpa un filin argenté provenant des menottes qui avaient tant faites souffrir Tarl auparavant et l'appliqua de nouveau autour des poignets du mercenaire. Incrusté dans sa peau, le filin se reconstitua et se remit à brûler atrocement l'originel. Avant de l'envoyer valser d'un coup de pied, Mitsaguru indiqua à Tarl que la seule façon pour lui de se délivrer de ces menottes serait de récupérer la clé avec lui...
Ce fut sur ces mots que le mercenaire perdit connaissance à cause de la forte douleur qu'il ressentit à ce moment là.

Plusieurs heures passèrent alors et lorsque Tarl entrouvrit les yeux, il était enroulé dans une couverture chaude, face à un feu de camp et une silhouette se tenait devant lui. Recouvrant peu à peu ses esprits, l'originel découvrit alors qui était son sauveur. Ce dernier lui avait même apporté de quoi se nourrir en la personne d'une jeune fermière. Buvant goulument le sang de la jeune humaine, Tarl reprit immédiatement des forces et se reconcentra sur Faust une fois qu'il fut rassasié.
Entretemps, ce dernier lui avait dévoilé un tatouage représentant un œil bleu barré d'un éclair rouge, avant qu'il ne se présente, disant être de son côté. De plus, il connaissait déjà Tarl...
Après de longues minutes de silence, le mercenaire se décida enfin à prendre la parole. L'apparition soudaine de Faust faisait ressurgir des souvenir forts lointains.

"Je sais qui tu es, Johannes Faust, héritier d'Héraclès..., capitaine de la Chasse des originels. Je ne pensais pas que cette branche de notre clan avait survécue, et encore moins leur chef.

En tant qu'ex commandant de certains bataillons d'Erik alors qu'il était encore Général, j'ai bien sûr eu vent de ta nomination de l'époque et surtout des divergences qui ont toujours existé entre "La Chasse" et l'armée des Originels...
Que fais-tu ici? Es-tu de nouveau venu combattre Selena Neira, ses filles et... Mitsaguru?"

Barde machiavélique Nombre de messages : 65 Date d'inscription : 05/06/2007

Erik s'écrasa plutôt qu'il n'atterrit près des deux autres Monstres des Glaces, créant un énorme nuage de poudreuse autour de lui. Lorsqu'elle retomba, il se tenait debout près du feu avec son arrogance nonchalante habituelle. Il eut un regard plein de nostalgie sur le cadavre exsangue de la jeune fermière.
- Dommage que vous ne m'ayez pas attendu pour le dîner, certaines de mes activités m'ont donné...faim.
Son sourire entendu en disait long.
Il se reprit soudain et toisa le nouveau venu.

- Faust, le salua-t-il, glacial. Que nous vaut ce plaisir ?

Sans attendre sa réponse, il ajouta :

- Sans vouloir vous froisser, je suggère un repli stratégique immédiat. Haeldell vient de maudire les Originels, le sang des Reines nous est désormais mortel. Elle a aussi juré de débarrasser la surface de la terre des Monstres des Glaces. Je crains de l'avoir... mise en colère.

Les Monstres des Glaces, voilà où allaient son allégeance et son honneur. La cause qu'il défendrait jusqu'à sa mort. Sauver les siens, jusqu'à son dernier souffle.
Il devait cependant reconnaître qu'il s'y était singulièrement mal pris depuis le début.

Doctor Johanes Faustus Nombre de messages : 122 Date d'inscription : 25/04/2007

Faust secoua la tête … décidemment, les Originels avaient abandonné. Ils étaient bien entendu moins nombreux qu’avant, mais la peur semblait jaillir de leur dos tel un rapace affamé. Cependant, lui n’avait pas peur. Il était celui qui avait le pouvoir de tuer les Chevaliers, le seul à qui cette tâche incombait à présent, et il ne faillirait pas … Ceci dit, il n’était pas pressé de mourir non plus. C’est pourquoi il avait tout mi en œuvre afin de pouvoir retrouver les principaux leaders Originels. Grâce à eux, il entendait rallier les derniers réticents, exterminer toutes les menaces et reprendre leur place en ce monde, à la tête des humains. Ils étaient nés supérieurs, cela ne servirait pas à rien !

« Enchanté de te retrouver en de tels lieux, Erik … »

Aussi froid que son interlocuteur, Faust n’avait même pas pris la peine de le regarder. Pour lui cet homme était tout sauf ce qu’il cherchait. Au moins, Mitsaguru avait un certain charisme et savait mener ses hommes, mais lui … Il n’agissait que pour lui, sur des impulsions toutes aussi imprévisibles que stupides !

« Je vois que tu fais encore des tiennes, stupide barbare. Et qu’une fois de plus, tu révèles ton incapacité, troubadour … Nous ne fuirons pas. Depuis quand les Originels fuient-ils devant leur ennemi ? Ils ne viendront pas, trop affaiblis pour te pourchasser, sinon tu aurais déjà des ennemis accroché à tes basques. »

La première impression était déjà bien marquée. Il le haïssait tant à cause de son comportement frivole que de ses constantes oppositions à son mentor et maître. Erik le beau parleur, Erik le lâche … S’il y avait bien un Originel qu’il aurait jeté en pâture à Selena en personne, c’était bien lui !

« Tarl … La Chasse est dissoute. Nous avons cessé d’exister en même temps que nos ennemis … Cependant, ce que j’entends confirme bien mes craintes … Selena est donc revenue ? Comment cela est-il possible ? Nous l’avons transpercée de nos lances ! Nous avons précipité sa progéniture dans les eaux ! A voir votre tête, vous l’auriez vraiment aperçue ? »

Il se posa un instant à côté du feu et se gratta la barbe, pensif. Il jeta un regard glacial au barde, puis il se replongea dans l’admiration des flammes.

« Ainsi ses deux enfants ont aussi survécu. Et à voir ta mine épanoui, ô grand chef, je me doute que tu viens d’honorer l’une d’elle. Haedel … C’était bien son nom. Ce fut même moi qui l’eut envoyée nourrir les requins. J’ai triplement échoué, puisse mes frères me pardonner un jour. »

Il jeta une poignée de neige dans le feu qui se mit à fumer avant qu’il n’en rejette une autre. Les flammes s’éteignirent, puis il éparpilla rapidement les cendres. Il laissa en plant le cadavre et enfourcha son cheval, qui tremblait de peur aux côtés de ses deux nouveaux compagnons. Les créatures avaient toujours autant de mal à s’habituer à la présence de vampires. Le fait que Faust cachait continuellement ses capacités Chyroptériennes n’avaient pas aidé sa monture.

« Si le sang des Reines est devenu mortel pour nous, cela signifie que nous devons à tout prix les rallier de notre côté, avant Selena. Si elle découvre cela, c’en est fini de nous … Pour répondre à ta question, Tarl, je les pourchasserai jusqu’au bout du monde s’il le fallait et je les achèverais de mes propres mains … Il me semble que tu aies quelques comptes à rendre à ce cher Mitsaguru aussi, non ? Quoi qu’il en soit, nous devons à tout prix réagir face à cette menace. »

Il dégaina son épée et tint la lame entre les deux Originels.

« Nous devons à tout prix remonter l’armée. Rallier les survivants, la guerre n’est pas finie, mes amis ! Après cinq siècles, nous montrerons à cette putain que les Originels sont toujours aussi puissants ! »

Les yeux de Faust s’illuminèrent et prirent une teinte rougeâtre, tandis qu’un sourire sardonique faisait luire ses crocs. Paniqué, son cheval commença à piaffer et à baver tant l’aura meurtrière de son cavalier était immense.

Mercenaire sans pitié Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 08/07/2007

Tarl tourna immédiatement la tête en direction d'Erik lorsque l'originel mit pied à terre près du feu de camp. Il n'avait toujours pas oublié le début de traitrise du barde et le regardait d'un œil noir, prêt à en découdre si jamais ses intentions s'avéraient être obscures.
Bien entendu, Erik s'en fichait et affichait toujours la même arrogance. Il parlait de sa faim et de certaines activités qu'il venait d'effectuer mais Tarl savait pertinemment à quel fichu loisir l'originel s'était adonné il y a quelques heures et il pensait bien que, s'il était venu à la rencontre de Faust et lui, c'était parce que les choses avaient dérapé à la forteresse. Et Mitsaguru y était surement pour quelque chose...
La suite du discours d'Erik mit ensuite en lumière les pires craintes de Tarl. En effet, à cause de la bêtise du barde, Haeldell avait réussi par on ne sait quel pouvoir à maudire les originels et les rendre vulnérables au sang de Reine!

"Erik!! Je ne sais pas ce qui me retiens de t'étriper sur le champs! Vois jusqu'où ton égoïsme et tes pulsions ont conduit les originels! J'avais raison depuis le début! Nous aurions dû tuer cette fille de chienne lorsque nous en avions l'occasion!"

Cependant, et contrairement à Erik, Faust ne se laissa pas démonter et sa soif de vengeance n'avait pas déviée d'un poil, ce qu'approuva grandement Tarl.
Le constat que faisait le mercenaire depuis un moment accablait grandement Erik. Pour lui, son compagnon n'était plus que l'ombre du grand général qu'il avait été et que Tarl avait à l'époque été fier de servir. Ce temps là semblait désormais révolu et si pour avoir une chance de vaincre il fallait s'associer à Faust, le mercenaire n'hésiterait pas une seule seconde!
Néanmoins, la chasse avait été dissoute d'après les dires de Johannes et les originels étaient donc surement éparpillés aux quatre coins du monde à l'heure qu'il est. Soit! Ils laisseraient cela de côté pour le moment car le plan de Faust consistait avant tout à convaincre des Reines de se joindre à la cause des originels avant que Selena ne mette la main dessus. Il ajouta également vouloir tuer ses ennemis coûte que coûte et évoqua Mitsaguru, qu'il considérait désormais comme l'ennemi intime de Tarl. A cela, il avait bien raison...

"Tenter de rallier des Reines à notre cause avait été notre idée première à Erik et moi. Nous avons eu l'occasion d'asservir Haeldell grâce au chant d'Erik mais mon compagnon a encore trouvé bon de jouer aux sentimentaux, brisant son emprise et pensant surement que ce noble comportement pousserait la reine à nous rejoindre de son gré...
Rrrrrrh Peuh! (bruit de son crachat). Conneries que cela! Là voilà encore plus enragée que sa mère!
Non, si tu veux réussir pareil coup Faust, il faudra s'y prendre autrement avec la seconde fille de Selena.

Et concernant Mitsaguru... Tarl caressa brièvement la cicatrice qui ornait désormais son visage... Sa vie m'appartient.

Barde machiavélique Nombre de messages : 65 Date d'inscription : 05/06/2007

Pffff... Erik fut quelque peu déçu par les comportements de ses compagnons. Venant de la part de Faust, cela ne l'étonnait pas outre mesure. Ils avaient toujours eu quelques...divergences d'opinion. Mais Tarl le décevait singulièrement.

- Je suis un Viking, grogna le barde. Obéir à mes pulsions égoïstes me définit précisément. Je croyais être amoureux de cette femme, je me suis assuré que non. Et je vous rappelle, ô lumineuses intelligences supérieures, que si Haeldell n'avait pas entretenu des liens aussi troubles avec sa déesse, mon plan aurait pu davantage réussir. Après tout, elle aura sans doute des enfants. À nous de récupérer les futures petites Reines et de leur inculquer quelques rudiments de loyauté familiale.

Son plan était totalement boiteux, Erik le savait lui-même. Rien ne disait qu'Haeldell était enceinte, d'autant plus qu'elle avait dit que, si jamais c'était le cas, elle les passerait elle-même au fil de l'épée.
Il soupira.

- J'aurais dû la tuer, je le reconnais.

En aurait-il seulement été capable ? Il en connaissait la réponse, Haeldell la connaissait, Tarl la connaissait... Tous pouvaient voir sur son visage qu'il avait été trop faible et qu'il avait tenté de surmonter sa faiblesse par un acte encore plus lamentable.

"Va prétendre que tu défends les monstres des glaces après ça", soupira-t-il intérieurement.

Il aurait pu entonner une de ses mélodies ensorcelantes. Il aurait pu charmer ses compagnons et les faire agir de la manière dont il le souhaitait. Il aurait pu mais il ne le ferait pas. Il était temps qu'il revoit totalement sa stratégie.

- Je charmerais la sœur d'Haeldell, fit-il d'une voix sourde. Ou vous essayerez de la convaincre par n'importe quel moyen rationnel. Dans l'immédiat, je ne vois qu'une solution envisageable. Jeter la discorde entre elles deux. Souffler sur les braises et les amener à une lutte impitoyable. Il n'y a que de cette manière que nous pourrons espérer vaincre...

Mercenaire sans pitié Nombre de messages : 45 Date d'inscription : 08/07/2007

Tarl ricana lorsque Erik se justifia quant à ses agissements envers Haeldell. Le mercenaire se demandait comment un originel pouvait seulement penser tomber amoureux. Et d'une reine de surcroit!
Un originel était fait pour se battre et pour dominer, non pas pour vivre d'amour et d'eau fraiche comme ces stupides humains! Tarl n'en démordrait pas! Erik avait faillit à sa tâche et c'était ce qu'il retenait, même s'il est vrai qu'Haeldell avait des liens plus que étroits avec une étrange déesse. Quoi qu'il en soit, Erik tablait plutôt sur le fait que ses récents exploits sexuels pourraient engendrer deux futurs rejetons à Haeldell et que ces derniers seraient ensuite élevés par les originels et deviendraient à coup sûr leurs alliés.

"Ahahah! Ton raisonnement est à mourir de rire Erik! Si tu as bel et bien semer ta petite graine dans les entrailles de cette chienne, qui te dis que nous ne serons pas déjà morts quand ils naîtrons?!

Il est évident que tu aurais dû la tuer! Enfin..., passons."

Tarl faisait exprès d'injurier la Haeldell et de blâmer son compagnon. Il souhaitait ardemment que celui-ci redevienne lui-même et retrouve le courage et l'abnégation. Et le mercenaire n'attendit pas longtemps car le barde se ressaisit soudain et apporta sa vision des choses et sa stratégie au plan mis en place par Faust et Tarl.
D'après Erik, une des meilleures solutions consisterait au fait qu'il charme la soeur d'Haeldell grâce à son chant afin qu'il pousse ensuite la reine à se battre contre sa jumelle.
Réfléchissant un moment, Tarl dû admettre que l'idée d'Erik était très bonne et qu'elle avait des chances de réussir. Ainsi, il regarda Faust puis émit son avis.

"Pour ma part, ce plan me convient. Erik aura ainsi la chance de se racheter et faire combattre les deux reines nous ôtera tout le sale boulot."